Burkina Faso : des leaders de la société civile condamnés à des peines de prison ferme


Le tribunal de grande instance de Ouagadougou, a condamné vendredi, sept acteurs de la société civile à des peines allant de 6 à 48 mois de prison ferme pour « incitation à la divulgation de fausses informations et provocation à la mise en danger d’autrui ». Deux journalistes et huit membres de la société civile étaient à la barre. Ils étaient accusés d’avoir appelé les populations à s’en prendre au domicile du chef coutumier le « Mogho Naaba » afin de créer des troubles qui devraient aboutir à une révolte contre la transition.
La méthode a consisté à « enregistrer des audios pour susciter des affrontements entre des pro et des contre à la destruction du palais du Mogho Naaba », selon la justice. La Division des Investigations Criminelles (DIC) a lancé, début mai, une enquête après la diffusion de messages audios sur les réseaux sociaux appelant à brûler le palais du Mogho Naaba, le chef traditionnel.
Le procureur du tribunal de grande instance de Ouagadougou Harouna Yoda, avait expliqué dans un communiqué que les personnes interpellées sont poursuivies pour « association de malfaiteurs », « divulgation de fausses informations » et « incitation à un attroupement armé ou non armé », précisant qu’elles « ne sont nullement poursuivies pour leurs opinions ». « Elles sont interpellées parce que des indices concordants nous fondent à croire qu’elles ont commis des faits graves », avait-il dit.
