Côte d’Ivoire : le parti de Laurent Gbagbo dénonce une vague de répression avec 6 de ses militants « enlevés »


À moins de trois mois de la présidentielle ivoirienne du 25 octobre, la tension monte d’un cran. Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), formation de l’ex-président Laurent Gbagbo, a affirmé ce dimanche que six de ses membres ont été « enlevés et emmenés dans des lieux inconnus », dont Pascale Zaholy, suppléante du député Michel Gbagbo à Yopougon. Le président exécutif du parti, Sébastien Dano Djédjé, évoque une « vague de répression » et exige leur « libération immédiate ».
Ces accusations interviennent dans un climat politique déjà tendu. Vendredi soir à Yopougon, un bus a été incendié, des policiers attaqués, provoquant une riposte musclée des autorités. Selon le procureur Oumar Koné Braman, plusieurs interpellations ont suivi. Le ministre de l’intérieur, Diomandé Vagondo, assure que « 11 personnes ont été arrêtées » dans les règles, rejetant toute idée d’arrestation arbitraire. Le PPA-CI nie toute implication dans ces violences.
Cette nouvelle poussée de fièvre s’ajoute à l’exclusion controversée de plusieurs figures de l’opposition, dont Laurent Gbagbo lui-même, du processus électoral. Une situation qui alimente les critiques sur le rétrécissement de l’espace démocratique à l’approche du scrutin présidentiel.
