Pouvoir exécutif

Ali Bongo n’aurait-t-il plus confiance à ses proches ?

Ali Bongo n’aurait-t-il plus confiance à ses proches ?
Ali Bongo n’aurait-t-il plus confiance à ses proches ? © 2016 D.R./Info241

Selon Jeune Afrique, média dont les dirigeants sont très proches du palais du Bord de mer de Libreville, magazine réputé panafricain basé à Paris, qui a souvent servi au président gabonais, de support de communication et de passage des messages orientés à l’international bien avant même sa prise de pouvoir, Ali Bongo Ondimba n’aurait aucune confiance envers l’ensemble de ses proches.

Moov Africa

C’est sous la plume de Marwane Ben Yahmed, qui a une relation privilégiée avec Ali Bongo, directeur de publication du magazine le plus proche des palais présidentiels africains, que le président sortant du Gabon affirme implicitement qu’en dehors de son cercle restreint, constitué de ceux que ses détracteurs nomment « la légion étrangère », l’ensemble de ses proches ne l’inspire aucune réelle confiance.

Si pour nombreux observateurs et anciens soutiens politiques, ces personnes sur qui « peut compter » Ali Bongo Ondimba incarnent sans conteste les échecs les plus cuisants de son septennat, en l’occurrence : la Marina, la construction d’un terrain de golf en lieu et place du palais du congrès de la cité de la démocratie détruite, New York Forum Africa, logements sociaux, ANGT, etc.. Pour le principal concerné et l’auteur de l’article, elles sont les seules à qui le président gabonais a « entièrement confiance ».

Dans le fond, cet article assurément à la commande, n’étonne guère et n’apporte rien de nouveau. Néanmoins, il confirme que celui qui, d’après Manuel Valls, le premier ministre français, a été élu « pas comme on l’entend » à la tête du Gabon, a bel et bien conscience que tous ceux qui le « suivent » et l’accompagnent le font simplement par purs intérêts matérialistes et pécuniaires et non par conviction politique. Et qu’il semblerait que le chantonnement de l’idéal rêvé et lointain de l’émergence est loin d’être partagé par les hommes du président.

Implicitement ou inconsciemment, relève un décident homme politique du PDG, parti au pouvoir depuis 1967, « Ali Bongo donne raison aux tenants du groupe « Héritage et Modernité » qui n’ont cessé de lui rappeler que tous ceux qui l’encouragent dans sa dérive autoritaire et autocratique ne sont que des « profito-situationnistes ». Dans le même temps, subtilement, le président sortant gabonais indique à ces derniers que n’ayant aucune confiance en eux, par leur cupidité, il se sert d’eux pour assouvir sa soif effrénée de pouvoir et réaliser tous les fantasmes nourris pendant le long règne de son père. »

En somme, indique un universitaire politologue gabonais «  comme tout bon dictateur, dépourvu de légitimité et de popularité, au-delà du semblant de sérénité publiquement affichée, il se méfie de tout et de tous. Il a au fond de lui conscience des failles et limites nourries et entretenues par son propre régime et qui peuvent du jour au lendemain précipiter sa chute. »

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article