SEEG : 1,8 milliard par mois à Karpowership pour sauver le Grand Libreville des délestages
Annoncé lors de la livraison de deux nouveaux groupes électrog_nes le 5 février, l’on connait désormais les contours du partenariat du Gabon avec le groupe turque Karpowership pour en finir avec les delestages dans la capitale. La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a conclu la semaine dernière un accord avec Karpowership pour la fourniture de 70 mégawatts d’électricité via une centrale flottante. Cet accord, signé le 15 février 2025, prévoit un coût mensuel de 1,8 milliard de francs CFA.
Face à l’urgence énergétique et à la demande croissante en électricité, le gouvernement gabonais a jugé indispensable de renégocier l’ancien contrat qui était jugé trop onéreux. L’accord précédent, qui portait sur 150 mégawatts pour 15 milliards de francs CFA par mois, avait été fortement critiqué pour son impact budgétaire.
Un soulagement pour les habitants
Pour les populations du Grand Libreville, régulièrement confrontées aux délestages, cet accord représente une bouffée d’oxygène. La fourniture de ces 70 mégawatts devrait permettre d’atténuer les coupures d’électricité et d’assurer une meilleure continuité du service.
Toutefois, cette solution temporaire pose des questions sur la capacité du pays à garantir une production énergétique locale suffisante. Alors que le Gabon dispose d’un potentiel hydroélectrique important, le recours à une société étrangère pour combler le déficit interroge sur les stratégies énergétiques à long terme.
Une solution transitoire ?
Les autorités gabonaises assurent que ce partenariat avec Karpowership s’inscrit dans une logique transitoire, en attendant le développement de solutions plus durables. Les responsables du ministère de l’Énergie ont d’ailleurs précisé que la SEEG n’était engagée qu’à hauteur du montant de ce nouvel accord, afin de limiter l’impact financier sur les caisses de l’État.
En attendant, les habitants de Libreville peuvent espérer une amélioration de leur quotidien, grâce à cette injection supplémentaire d’électricité. Mais pour combien de temps ? ce d’autant que le raccordement à cette solution s’est faite samedi dernier sans que l’entreprise ne cesse finalement son planning de délestage dans la capitale gabonaise et ses environs.
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