Insalubrité

« Restauration de l’ordre urbain », l’ambitieux projet de la mairie de Libreville contre l’insalubrité

« Restauration de l’ordre urbain », l’ambitieux projet de la mairie de Libreville contre l’insalubrité
« Restauration de l’ordre urbain », l’ambitieux projet de la mairie de Libreville contre l’insalubrité © 2024 D.R./Info241

Le délégué spécial en charge de la commune de Libreville, le Général de brigade Judes Ibrahim Rapotchombo, a lancé le projet de la « Restauration de l’ordre urbain ». L’objectif est de lutter efficacement contre le problème croissant d’insalubrité qui sévit dans les quartiers de la capitale gabonaise.

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La problématique de l’insalubrité demeure une préoccupation constante au Gabon, notamment à Libreville. Il suffit de regarder les quartiers jonchés de décharges à ciel ouvert pour comprendre l’ampleur du problème. Les habitants de la capitale administrative cohabitent jour et nuit avec des tas d’immondices, en particulier dans les quartiers défavorisés tels que Nzeng-Ayong, Nkembo, pour n’en nommer que quelques-uns. Les ruelles, les intersections, les marchés, les devantures des domiciles et les trottoirs sont presque constamment obstrués. La situation est similaire à Ondongo, Akebé, Alibandeng, Montaigne-Sainte, Ancienne Sobraga, où les bacs à ordures débordent de déchets ménagers.

Afin de remédier à cette insalubrité qui donne une image de désolation de la capitale gabonaise, le délégué spécial chargé de la gestion de la commune de Libreville, le général de brigade Judes Ibrahim Rapontchombo, constatant avec regret la mauvaise image renvoyée par la ville en raison de l’occupation anarchique du domaine communal et de l’incivisme des populations malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, lance l’opération "Restauration de l’ordre urbain" à partir du mercredi 17 janvier.

"La Mairie de Libreville procédera au lancement d’une vaste opération de lutte contre l’insalubrité, dénommée « Restauration de l’ordre Urbain », dans l’ensemble des six (6) Arrondissements, à compter du Mercredi 17 janvier 2024, conformément au cadre légal et réglementaire en vigueur", précise le délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Libreville, le général de brigade Judes Ibrahim Rapontchombo.

Dans son communiqué de presse daté du 16 janvier, la commune de Libreville précise que cette décision est conforme à la loi n°13/2023 du 24 juillet 2023 relative au domaine routier national ; à l’ordonnance n°006/PR/2012 du 13 février 2012 fixant les règles relatives à l’urbanisme en République Gabonaise ; à l’arrêté n°01/2000 du 001 février 2000 complété par l’arrêté n°000310/PE/CL/SG/DGAAJ/DR du 20 octobre 2004 portant règlement sanitaire d’hygiène et de salubrité publique pour la Commune de Libreville ; à l’arrêté n°0461/ PE/CL/SG/DCAJIC du 28 septembre 2022 réglementant la gestion et le dépôt des déchets ménagers dans la Commune de Libreville. Face à la persistance des mauvaises habitudes, le délégué spécial en charge de la commune de Libreville prévient et insiste "tout contrevenant aux dispositions règlementaires supra s’expose à la rigueur des sanctions prévues par les textes en vigueur", avertit le général de brigade, Judes Ibrahim Rapontchombo.

Par ailleurs, dans un passé très récent, le régime déchu d’Ali Bongo Ondimba avait lancé le concours de l’arrondissement le plus propre pour lutter contre l’insalubrité qui ternit l’image du Gabon. Cependant, il est indéniable que depuis cette décision, les capitales administratives gabonaises croulent plus que jamais sous des immondices, au grand dam des populations. Pendant ce temps, les habitants subissent les conséquences des odeurs nauséabondes récurrentes, exposés à toutes sortes de maladies, sans savoir vers qui se tourner.

Entre la mairie et le gouvernement, le coupable reste insaisissable. Comment expliquer que depuis 2019, "toutes les personnes physiques ou morales disposant d’un contrat d’abonnement d’électricité" paient la Redevance ordures ménagères (ROM) sans que cela résolve le problème de l’insalubrité ? Cette taxe, fixée à 7 %, aurait, selon certaines indiscrétions, généré plus de 20 milliards de FCFA depuis son instauration. Où sont les responsables ?

@info241.com
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