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Ne supportant pas ses moqueries, un gabonais de 60 ans tue sa tante à coups de machette en forêt

Ne supportant pas ses moqueries, un gabonais de 60 ans tue sa tante à coups de machette en forêt
Ne supportant pas ses moqueries, un gabonais de 60 ans tue sa tante à coups de machette en forêt © 2025 D.R./Info241

On en sait désormais plus sur l’affaire du corps sans vie de Marie-Agnès Vega Itoumba, (58 ans) retrouvé vendredi dernier en forêt près de Lambaréné (Moyen-Ogooué). L’enquête ouverte depuis par la police judiciaire gabonaise a permis de mettre la main sur un suspect Jean-Robert Botinana (60 ans) qui a été écroué ce mercredi au pénitencier de Lambaréné. Selon ses aveux, il s’agit d’une querelle familiale ayant viré au drame au village Nzoghe-Bang. La quinquagénaire aurait été froidement assassinée par son propre neveu, à la suite d’un différend mêlant rancune, insultes et moqueries autour d’un simple pommier.

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Alertés le 24 octobre par des riverains, les éléments de la brigade centre de Lambaréné se sont rapidement rendus sur les lieux pour constater les faits. La victime gisait dans la végétation, le corps portant de profondes entailles à la machette. La dépouille a été transférée à la maison de pompes funèbres de la ville tandis qu’une enquête judiciaire était ouverte. Dès le lendemain, plusieurs suspects ont été interpellés, dont Jean-Robert Botinana, identifié par les témoins comme entretenant une relation conflictuelle avec sa tante.

Trois jours avant de passer à table

Le mardi 28 octobre, soit après 4 jours après les faits, l’homme a fini par avouer son crime au cours de son audition par les Officiers de police judiciaire (OPJ). Dans sa déposition, il a raconté avoir suivi la victime jusqu’au champ avant de l’attaquer à coups de machette, puis de l’étrangler pour s’assurer de sa mort. Il a justifié son geste par « la colère accumulée » face aux insultes et moqueries répétées de sa tante. Selon ses propres mots, la querelle remonte à environ six mois, après une dispute portant sur la propriété d’un pommier dont les fruits faisaient l’objet de tensions entre les deux familles.

Le corps sans vie de la victime

Le sexagénaire aurait mal vécu cette humiliation publique, aggravée, selon ses dires, par les railleries de la défunte qui n’auraient jamais cessé depuis. Les enquêteurs ont confirmé que l’arbre à l’origine du conflit n’appartenait en réalité ni à l’un ni à l’autre, un détail tragiquement dérisoire au regard du crime commis. « Ce différend a fini par nourrir une haine silencieuse. Il a agi comme s’il n’attendait qu’une occasion », a confié un gendarme impliqué dans l’enquête.

Mandat de dépôt

Jean-Robert Botinana a été présenté le mercredi 29 octobre devant le juge d’instruction du tribunal de première instance de Lambaréné. À l’issue de l’audience, il a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de la ville du chef-lieu du Moyen-Ogooué. Il devra répondre des faits d’homicide volontaire, un crime passible d’une lourde peine au Gabon.

Dans le village Nzoghe-Bang, les habitants restent choqués par cette tragédie familiale. « Personne ne pouvait imaginer qu’une histoire d’arbre conduirait à un tel drame. Ils se disputaient souvent, mais on pensait que c’était juste des mots », témoigne un proche de la victime. Pour beaucoup, cette affaire met en lumière les tensions latentes et la fragilité des liens familiaux dans un contexte social où la colère se transforme parfois en violence irréversible.

@info241.com
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