Après son assemblée plénière

Le Conseil national de la démocratie du Gabon définitivement au bord du gouffre

Le Conseil national de la démocratie du Gabon définitivement au bord du gouffre
La président du CND lors de l’assemblée plénière de ce 28 février à Libreville © 2019 D.R./Info241

Ce jeudi à Libreville, au cours d’une session extraordinaire à laquelle prenait part le Premier ministre et plusieurs personnalités, le président de l’institution Séraphin Ndaot Rembogo a dénoncé les maux qui minent le CND : coupes budgétaires, salaires impayés. Autant le dire que le CND est au bord du gouffre. Une rentrée du CND survenue après deux ans de passage à vide. Et pour cause !

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En septembre 2012, c’est au cours d’un conseil des ministres qu’Ali Bongo annonçait la restauration du CND. L’objectif à l’époque était clair. Il s’agit d’apaiser un climat politique tendu en créant un cadre de concertation ouvert à tous les acteurs politiques de tous les bords confondus.

Seulement moins de sept ans après le constat dressé par le président de l’institution au sujet de son fonctionnement est accablant. Ce jeudi au cours d’une session extraordinaire Séraphin Ndaot Rembogo a dénoncé les coupes budgétaires qui frappent son institution. « Depuis 2 ans, le Conseil national de la démocratie n’a plus été en mesure de fonctionner normalement et pour cause, le budget annuel initial d’un montant d’un milliard environ a été ramené d’office à 200 millions et ces 200 millions n’ont jamais été mis entièrement à disposition du CND  ».

Une vue de l’assistance présente à cette rentée du CND

Concernant la gestion du personnel, le bilan est aussi très peu élogieux. Depuis trois ans les agents du CND sont sans salaires. « Depuis maintenant trois ans, les agents de cet organe, pourtant nommés par décret pris en Conseils des Ministres, n’ont jamais été rémunérés. Ils travaillent depuis lors bénévolement malgré toutes les démarches entreprises auprès des décideurs  » a ajouté Ndaot Rembogo.

Cette descente aux enfers du CND constitue un véritable aveu d’échec du pouvoir en place qui finalement en dépit des beaux discours, n’a jamais véritablement œuvré à créer les conditions susceptibles de favoriser l’apaisement d’un climat politique qui reste toujours tendu comme en témoigne la tentative de putsch avorté du 7 janvier dernier.

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