Pétrole

L’or noir gabonais ne présage pas de perspectives de croissance à court terme

L’or noir gabonais ne présage pas de perspectives de croissance à court terme
L’or noir gabonais ne présage pas de perspectives de croissance à court terme © 2017 D.R./Info241

Face à la baisse de la production conjuguée à l’absence de nouvelles découvertes, le secteur pétrolier gabonais laisse peu de perspectives de développement à court-moyen-terme, indique une publication du service économique de la direction régionale du Trésor de France pour l’Afrique centrale.

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Selon cette publication, la filiale française du groupe Total au Gabon qui produisait en moyenne 51 000 barils/jour a signé un accord avec Perenco pour la cession de ses participations dans cinq champs matures et dans le réseau de pipelines Rabi-Coucal-Cap Lopez. L’accord prévoit également le transfert du rôle d’opérateur sur d’autres champs. La production cédée représente environ 5000 b/j.

Total Gabon va également transférer à Perenco la conduite des opérations des champs en mer de Grondin, Gonelle, Barbier, Mandaros, Girelle et Pageau, tout en conservant sa participation de 65,3%. A l’issue de cette transaction, d’un montant de 177 M$, Total resterait le second opérateur du pays. La société Perenco détient déjà des intérêts dans 29 licences onshore et off-shore et parvient aujourd’hui à produire 72 000 b/j. Elle conforte ainsi, avec cette opération, sa place de 1er producteur de pétrole au Gabon.

En cédant des actifs détenus dans le monde entier pour un montant évalué à 30 Mds $ afin de financer le rachat de BP, l’anglo-néerlandais Shell, a vendu ses actifs pétroliers terrestres au Gabon au groupe américain Carlyle International Energy Partners. Elle indique désormais se concentrer sur l’offshore profond, pour lequel elle détient deux permis d’exploration obtenus en 2007.

Implantée au Gabon depuis 2004, Maurel & Prom, qui produit environ 28 000 b/j, a été en partie racheté par le groupe indonésien Pertamina Internasional Eksplorasi qui détient désormais 72 % des parts du capital.

La baisse des prix et le manque de taille critique avait forcé la société à réduire ses investissements, à céder des actifs et finalement à choisir un repreneur qui avait déjà finalisé l’acquisition de 24,5 % de la junior française fin août 2016. Quant au japonais Mitsubishi, il est en quête d’un acheteur pour ses actifs dans les blocs offshore de Baudroie-Mérou et Loche East Marine dont la production est chiffrée à 6 400 b/j en moyenne.

Rappelons que l’économie du Gabon a d’abord reposé sur l’exploitation de ses richesses en bois avant de laisser une place prépondérante au pétrole (env. 50 % du PIB depuis les débuts des années 1970) et aux minerais (uranium, manganèse) ; cette prégnance en fait le prototype africain de l’état rentier. La baisse de la production, le pic pétrolier ayant été atteint en 1997 et sa dépendance aux fluctuations des cours mondiaux du pétrole, du bois et du manganèse incitent le pays à tenter de diversifier son économie.

La richesse pétrolière permettait au Gabon d’être parmi les pays les plus riches et les plus développés de l’Afrique subsaharienne avec, néanmoins, d’importantes préoccupations en matière de bonne gouvernance, d’état de droit, de répartition des revenus et de santé humaine.

Avec Ecofin

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