Référendum au Gabon : Immongault tire déjà les oreilles des gouverneurs et délégués spéciaux
Le ministère de l’Intérieur du Gabon a récemment émis ce mercredi une note circulaire à l’attention des gouverneurs et des délégués spéciaux, leur rappelant leur devoir de neutralité absolue pendant la campagne référendaire à venir. Ce référendum, considéré comme un moment clé de la vie politique du pays, est encadré par des règles strictes visant à garantir la transparence.
Dans cette note, Hermann Immongault rappelle que « l’organisation des élections est désormais assurée par le ministère de l’Intérieur », conformément à la loi n°0019/2024 du 5 août 2024, modifiant la loi n°07/96 du 12 mars 1996 qui ramené la compétence exclusive de l’organisation des élections dans le pays au ministère de l’Intérieur plutôt à des institutions indépendantes externes.
Cette responsabilité confère au ministère de l’Intérieur un rôle central dans la supervision des élections, avec une obligation de neutralité stricte. Le communiqué met en garde les responsables locaux contre toute implication dans une quelconque campagne électorale. « Notre département en sa qualité d’organisateur des élections est soumis à un devoir de neutralité et ne saurait prendre part à une quelconque propagande électorale pour le OUI ou pour le NON durant la campagne référendaire », insiste le ministère dans sa circulaire.
Toute infraction à ce devoir de neutralité sera sévèrement sanctionnée, avertit le ministère. « En conséquence, il vous est rappelé que tout contrevenant à ce devoir s’expose aux sanctions prévues par la loi supra », précise le texte qui porte le caractère urgent selon la note que s’est procurée la rédaction d’Info241, rappelant que les autorités locales doivent veiller à ne pas influencer le vote en faveur d’une position ou d’une autre. Ce rappel est essentiel pour maintenir la confiance du public dans l’impartialité du processus électoral.
Le ministre de l’Intérieur a particulièrement insisté sur la stricte observation de ces recommandations. « J’attache du prix à la stricte observation des présentes recommandations », a-t-il déclaré, rappelant aux gouverneurs et délégués spéciaux leur rôle de garants de la neutralité et de la bonne conduite du processus référendaire. Toute forme de favoritisme ou d’intervention en faveur de l’une ou l’autre option sera donc considérée comme une violation de la loi.
Rappelons que la campagne référendaire, qui devra doter le pays d’une nouvelle constitution qui ne s’appliquera qu’à la fin de la transition, débutera le 6 novembre et se poursuivra jusqu’au 15 novembre. Soit neuf jours durant lesquels les partisans du « oui » et du « non » devront débattre de leurs arguments pour convaincre les électeurs, convoqués aux urnes le 16 novembre, tant au Gabon que dans ses représentations diplomatiques à l’étranger.
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