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Salubrité

Fêtes de fin d’année : l’envers du décor après les festivités au Gabon

Fêtes de fin d’année : l’envers du décor après les festivités au Gabon
Fêtes de fin d’année : l’envers du décor après les festivités au Gabon © 2022 D.R./Info241

Chaque année les éboueurs le constatent, la vigilance des Gabonais en matière de gestion des déchets tend à baisser lors des fêtes. Une réalité qui vient rappeler que le Gabon en général, a encore des réels progrès à réaliser dans le domaine et pas seulement lors des fêtes de fin d’année.

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Les vacances battent leur plein, les cadeaux s’accumulent encore et encore, les mets se succèdent à table, les déchets, quant à eux s’entassent un peu partout dans la capitale économique du Gabon, Port-Gentil. On le sait, les fêtes de fin d’années sont génératrices de beaucoup de déchets. Avec une population de plus de 150 000 habitants, le défi est de taille pour ceux-là qui passent après. D’autant que les petits gestes écolos sont souvent négligés à cette période et les règles de civisme tendent à être moins respectées.

La réalité

« Lors des fêtes, on paye un peu de tout : des nappes jetables, de la vaisselle en plastique, plus de bouteilles de jus en plastique. Et après ces déchets-là, se retrouvent à joncher les rues. Car certains jettent les ordures à même le sol où parfois les bacs à ordures sont surchargés et les populations n’ont d’autres choix que de les mettre par terre », confie Ulrich Wilfried Békalé, un riverain. Pendant ce temps les éboueurs eux, doivent relever le défi accru de la gestion de tous ces déchets. Au bazard de la mosquée, dans le 3e arrondissement de Port-Gentil, c’est une vraie catastrophe. Les ordures ménagères débordent de partout. De nombreux déchets placés à côté des bacs, plombent ce décor étonnant. Des morceaux de plastique et des bouts de papier trainent par terre. Le pire dans tout ça, c’est quand il pleut, tout colle par terre.

Le constat est le même au quartier Matanda avant la boulangerie, dans le 4e arrondissement de la ville du sable. Là-bas également, les ordures traînent à même le sol. Les rats, mouches et moustiques envahissent les lieux. Peut-être que parmi les solutions pour corriger les comportements inciviques, seraient le renforcement du système punitif. Pour susciter une prise de conscience de la part des populations, la mise en place d’un système des amendes appliqué partout serait certainement de bon aloi.

Des solutions

"Je crois que si on met en place dans notre très cher pays, une loi visant à amender les personnes inciviques, beaucoup ne feraient plus ça (jeter les déchets par terre). Et je trouve qu’il nous faut ça. Certains seront au pas. Si cette loi existe, tant mieux. Mais qu’elle soit suivie à la lettre", exhorte Clémence Bignoumba, riveraine au quartier Salsa. Cependant, si les mesures pour corriger les mauvais comportements en aval devraient être renforcées, c’est davantage en amont que le véritable changement doit avoir lieu. Une meilleure communication et davantage d’information pour susciter une prise de conscience serait peut-être une solution parmi tant d’autres.

Enfin, la prise de conscience collective passe avant tout par la sensibilisation. «  La meilleure solution, c’est évidemment l’éducation », oriente Marie-Claude Akoma. Et c’est dans cette optique que des campagnes d’apprentissage sont menées par les mairies des communes. À Port-Gentil par exemple, une des villes pionnières en matière de réduction des déchets, plusieurs ateliers « zéro déchets » sont organisés pour apprendre aux populations à mieux gérer leurs ordures et à moins gaspiller.

@info241.com
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