Etudiant tué à Libreville : les enseignants de l’USTM appellent à une journée morte ce jeudi

Le mouvement des casseroles continue de faire parler de lui au Gabon. Après l’hommage rendu lundi par les étudiants de l’Université Omar Bongo (UOB) à leur collègue assassiné le 18 février, l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) n’est pas restée de marbre face à ce décès dont la police rejette toujours la responsabilité. Réunis en assemblée générale hier, les enseignants de l’USTM, membres du SNEC, ont appelé à une journée « université morte » ce jeudi.

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Le monde universitaire gabonais continue de réagir à l’assassinat de Djinky Emane M’vono, un étudiant gabonais tué en marge du mouvement de contestation des mesures sanitaires imposées par le gouvernement gabonais. Cette fois, ce sont les enseignants-chercheurs de l’USTM de Franceville (Haut-Ogooué) qui ont décidé d’interpeller les autorités au travers d’une journée morte ce jeudi.
Le portail de l’USTM
Selon le communiqué du Syndicat national des enseignants chercheurs section USTM (SNEC-USTM), cette journée marque ainsi leur indignation face à cette perte tragique. Ainsi, toutes les activités pédagogiques sont suspendues le temps de cette « université morte ». Les enseignants-chercheurs ont prévu par ailleurs, se recueillir à 10 heures, tous vêtus de noir, devant le portail de l’université pour rendre hommage à l’étudiant disparu.
Rappelons que le décès de l’étudiant Djinky Emane M’vono n’est pour l’heure toujours pas élucidé. Les autorités judiciaires et policières ayant rejeté l’assassinat de cet étudiant en géographie à des inconnus cagoulés qui auraient ouvert le feu sur le manifestant pacifique. Une version contredite cependant par plusieurs vidéos montrant un véhicule à l’usage des forces de l’ordre, ouvrir le feu sur le lieu du drame à Libreville.
