Des Gabonais manifestent pour la 30e fois à Paris contre Ali Bongo

La crise post-électorale gabonaise est loin de connaitre une accalmie. Hier à Paris (France), plusieurs gabonais se sont à nouveau donnés rendez-vous, pour la 30e semaine consécutive, sur le parvis des Droits de l’Homme (Trocadero) pour contester la victoire « officielle » d’Ali Bongo à la présidentielle du 27 août dernier. Les « résistants » entendaient également protester contre les grandes multinationales françaises, complices selon eux, du maintien au pouvoir d’Ali Bongo.

La diaspora gabonaise n’a toujours pas digéré la victoire d’Ali Bongo à la dernière présidentielle qualifiée de « coup d’état militaro-électoral ». Depuis l’annonce de cette réélection toujours controversée, plusieurs d’entre eux ont élu domicile dans la capitale française pour manifester leur mécontentement des résultats « officiels ».
Une des banderoles anti-françafrique des manifestants gabonais
Ce samedi donc, ils étaient plusieurs milliers à investir la désormais célèbre place du Trocadero pour crier leur colère et dénoncer l’ingérence de grandes multinationales françaises telles que Bolloré, Total, Eramet ou encore Veolia dans le maintien au pouvoir d’Ali Bongo. Ce, au mépris des résultats issus des urnes, selon eux.
Contrairement aux précédentes sorties de ces gabonais proches de l’opposant Jean Ping, ce rassemblement n’aura pas été suivi de la traditionnelle marche vers l’ambassade du Gabon, située non loin de cette place hautement symbolique. La raison évoquée serait purement de logique policière encadrant et assurant la sécurité des manifestants alors que la France est toujours en plein état d’urgence attentat.
Un autre cliché de la manifestation d’hier
Depuis l’annonce des résultats officiels de la présidentielle le 31 août, la diaspora gabonaise de France manifeste continuellement chaque samedi à Paris pour faire reconnaître la victoire de Jean Ping face au sortant Ali Bongo. Cette semaine encore (le 6 mars), elle a également pris d’assaut le siège parisien de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour réclamer la publication du rapport de sa mission d’observation, toujours attendu dans cette crise.
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