Arrivée prochaine de Kemi Seba au Gabon : Déjà une explosion de critiques sur les réseaux sociaux

L’arrivée prévue ce mois de juin de l’activiste Kemi Seba au Gabon divise les internautes. Alors que certains voient en lui un défenseur de la souveraineté africaine, d’autres le considèrent comme un agitateur aux discours radicaux et dangereux pour la société.

« Kemi Seba passe ta route nous ne voulons pas de toi au Gabon tes chimères ne nous intéressent pas. ». « « Tu as interdiction formelle d’entrer au Gabon. Et si tu t’y risques, la prison t’attend. Tu es persona non grata, car t’es un semeur de poison et un véhicule de haine, ce n’est pas ici que tu trouveras le chauffeur de ta carcasse. ». « Le Gabon ne sera pas votre prochain laboratoire de confusion idéologique. ». Plusieurs publications sur Facebook montrent que de nombreuses personnes s’opposent à la prochaine arrivée de Kemi Seba dans le pays.
Le long post du Roi Beni
Selon Georges Obiang, une figure influente sur les réseaux sociaux, « le gouvernement aurait statué sur la venue prochaine de Kemi Seba au Gabon pour sa "conférence" continentale en le considérant comme persona non grata au Gabon ». Cette déclaration est relayée et commentée par les internautes gabonais. Les critiques à l’égard de Kemi Seba ne manquent pas, et beaucoup voient d’un mauvais œil son arrivée prochaine dans le pays. Une publication signée « Roi Du Printemps » dénonce un impact conséquent des discours du militant dans les pays de l’AES. « Les gabonais s’opposent à la visite du propagandiste et prophète du chaos Kemi Seba dans leur pays. Quand on voit comment il a abruti les gens de l’AES pour les conduire dans le trou où ils se débattent actuellement, il y a de quoi se méfier ». Des accusations reprises dans des lettres ouvertes diffusées notamment sur Facebook, comme celle de « Brazzaville infos 242 bis : « ( …) Votre modèle de “panafricanisme”, parlons-en. Vous l’avez exporté avec fierté au Mali, au Burkina Faso, au Niger… Résultat : des régimes sans élections, des tensions armées sans fin, des populations appauvries et terrorisées ». Avant d’ajouter plus loin : « Vous fuyez votre propre pays pour aller jouer les agitateurs ailleurs. Ce n’est pas du panafricanisme, c’est du nomadisme propagandiste ».
Expulsé de nombreux pays africains
Les discours enflammés de Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, lui valent des sanctions dans plusieurs pays. Il a déjà été expulsé du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Congo-Brazzaville. En 2024, il est persona non grata au Gabon, ce qui montre que ses prises de position ne sont pas toujours bien accueillies par les autorités locales. Cette même année, il affirme publiquement, selon le média sénégalais Seneweb, qu’il n’accorde pas « une confiance objective » au président gabonais Oligui Nguéma. Ses termes exacts seraient : « Le président Oligui Nguéma était un proche de la famille Bongo, donc il n’y a pas une rupture entre les anti-impérialistes et les impérialistes. Le président Oligui est toujours proche des Occidentaux. Et même s’il a tendance à citer Jerry Rawlings, je n’ai pas une confiance objective en cet individu... ».
Les opposants à Kemi Seba au Gabon ne manquent pas d’arguments pour justifier leur méfiance envers l’activiste. Certains le qualifient de « provocateur professionnel » et mettent en avant ses actions passées, comme la destruction symbolique de billets de francs CFA ou son expulsion du Congo-Brazzaville. Le porte-parole du gouvernement congolais qualifie Kemi Seba de « provocateur professionnel », soulignant que ses critiques contre la monnaie en cours peuvent provoquer des mouvements économiques et financiers difficiles à maîtriser.
Pour l’internaute Facebook « Le Roi béni », Kemi Seba représente une menace pour la stabilité du pays : « Tu dis vouloir venir “débattre pacifiquement” au Gabon ? Ce n’est pas un débat que tu organises, c’est une tournée de propagande déguisée, dont l’objectif est de semer le doute, créer des tensions, opposer les peuples à leurs dirigeants, et imposer une ligne idéologique unique. Ici, nous n’acceptons ni les gourous, ni les faux messies. ». Bien que les partisans de Kemi Seba se réjouissent de son arrivée, rien n’est moins sûr quant à l’accueil qui pourrait lui être réservé au vu de son passé plus qu’agité.
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