Un leader syndical gabonais empêché de se rendre à l’étranger pour des soins

Le parquet de Libreville a encore frappé. Alors que le syndicaliste gabonais, Jean Remy Yama, entendait se rendre ce dimanche après-midi à Dakar (Sénégal) pour y suivre des soins, le procureur de la République, André Patrick Roponat, et les siens en ont décidé autrement. Le leader syndical de notamment de la confédération Dynamique unitaire et du Syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC) s’est vu refoulé à l’aéroport international de Libreville avant de finir dans les bureaux des services de renseignement gabonais.

Jean Remy Yama n’aura pas le droit de se soigner pour le moment. Ainsi en a décidé les autorités judiciaires gabonaises qui l’ont empêché hier de quitter le territoire national. Selon les médias proches du pouvoir présidentiel gabonais, Jean Remy Yama est toujours poursuivi pour l’affaire de la SCI Serpentin dont il était l’un des promoteurs. C’est pour cette raison que le parquet de Libreville a pris la lourde décision de l’empêcher de quitter le pays.
Une décision qui surprend plus d’un et les proches du syndicaliste qui s’étonnent qu’une telle mesure n’ait pas été signifiée au préalable à l’intéressé pour l’éviter autant d’inconvénients. Ce d’autant que l’intéressé n’est pas homme à se dérober des accusations judiciaires auxquelles il a toujours su faire face. Surtout que les autorités judiciaires savent où et comment prendre attache avec le syndicaliste pour lui signifier de telles décisions prises à son encontre. On en saura rien, les voies de la justice gabonaise étant insondables.
Après son interpellation, Jean Remy Yama aurait été placé sous contrôle judiciaire. Loupant au passage son vol Air Mauritanie qui l’attendait pour finir d’abord entre les mains des services spéciaux de la présidence gabonaise puis celles des militaires de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM, B2). Ses proches ne peuvent s’empêcher de penser que Jean Remy Yama paie ainsi ses prises positions syndicales contre les autorités gouvernementales gabonaises.
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