Préparation écourtée faute de moyens financiers : les précisions de Virginia Aymard à Info241
Très remontée contre notre article publié après son élimination des Jeux Olympiques de Paris 2024, la judokate Virginia Aymard nous a adressé hier un droit de réponse. Nous accusant de « falsification » de ses propos pour les avoir mis en lien avec ceux de son entraîneur Fabrice Duval, qui avait évoqué des difficultés financières pour boucler sa préparation, la judokate tient à blanchir « les autorités gabonaises » qui lui avaient déjà alloué plusieurs dizaines de millions pour cette même préparation. Nous vous livrons in extenso les précisions de l’athlète gabonaise (sans y avoir modifié cette fois la moindre lettre et l’esprit).
Suite à l’article publié le 27 juillet dans infos241 Intitulé : « Virginia AYMARD accuse sa préparation écourtée ».
Je tiens à exercer mon droit de réponse par rapport à une interprétation erronée de mon interview, à une instrumentalisation et une falsification de mes propos par l’auteur de l’article de infos241. Je retiens la même argumentation pour un droit de réponse concernant l’article de Fabrice Duval. Une falsification volontaire d’informations à des fins de nuire revêt un caractère diffamatoire.
Je cite le titre : « Virginia AYMARD accuse sa préparation écourtée ». A aucun moment, j’ai utilisé le mot « accuse » dans mon interview ou fait un lien entre ma performance et une préparation
écourtée. Je n’ai jamais prononcé le terme « écourté » et encore moins parlé d’une « préparation écourtée ». Mis à part le fait que l’on ne peut accuser une préparation comme étant une personne physique, le mot accuse évoque un responsable d’une préparation écourtée. Je n’ai jamais évoqué oralement que la durée de ma préparation avait été écourtée et nommé qui que ce soit comme responsable de ma préparation. Le titre : « Virginia AYMARD accuse sa préparation écourtée » est une falsification de mes propos par l’auteur de l’article de infos241.
Je cite : « Dans une réaction à chaud accordée après le combat, elle a partagé ses réflexions sur sa performance. Sa préparation sur 30 jours avait été réduite faute de moyens financiers des autorités Gabonaises ». A aucun moment dans mon interview, à aucun endroit, dans l’article de Fabrice Duval, il est fait référence oralement ou par écrit, dit oralement ou écrit : « les plus hautes autorités » Il s’agit ici d’une invention de l’auteur de l’article de infos241. Dans son article Fabrice DUVAL a évoqué une préparation spécifique du mois avant les jeux qui a été écourtée faute de moyens financiers. A aucun endroit dans l’article, il est fait référence suggéré ou écrit que ce sont
« les plus hautes autorités » qui avaient la responsabilité de nous octroyer ces moyens. Beaucoup de partenaires, amis, parents, donateurs, club, sponsors, mécènes, peuvent être sollicités pour apporter un soutien.
Je cite « Aussi cette préparation a été réduite à un stage de quatre jours ce qui pourrait expliquer sa défaite » Ces propos n’engagent que l’auteur de infos241. S’il est vrai qu’une préparation de 30 jours ad hoc avant un tel événement est indispensable et que cela m’aurait mis dans de meilleures conditions. C’est une ineptie de faire un lien direct entre ce type de préparation et une défaite. La forme du jour, le profil de l’adversaire, le niveau de l’adversaire, l’arbitrage…sont autant de paramètres à prendre en compte.
S’agissant de mon interview. J’évoque ma préparation des JO dans sa durée totale et dans le contexte d’un arrêt de trois ans, c’est-à-dire une préparation des JO de 18 mois. Je souligne
l’importance d’une préparation structurée et continue dans la durée. Une préparation olympique structurée comporte une première période axée d’avantage sur les stages et la technique individuelle avec quelques compétitions de références tandis qu’une seconde phase, celle de la qualification, met l’accent sur les compétitions afin de marquer des points. En 18 mois sans classement mondial, j’ai dû privilégier la recherche de points et j’ai, quand cela été possible inclus quelques stages. Jai donc parlé de la préparation des JO de manière tout à fait générale sans évoquer des préparations spécifiques comme la préparation terminale un mois avant les JO. Cette préparation générale peu structurée est due à la durée de 18 mois pour me qualifier en l’absence de classement mondial et à mon arrêt de trois ans qui a nécessité plusieurs mois avant une reprise du judo à ce niveau.
En conclusion, je tiens à témoigner toute ma gratitude aux plus hautes autorités Gabonaises, pour leurs soutiens au cours de cette olympiade et j’ai beaucoup d’espoir pour le développement du sport de haut niveau au Gabon.
Virginia AYMARD
@info241.com