Non renouvellement et dissolution du Centre gabonais des élections : A qui profite le crime ?
Tout le monde le sait, 2023 est une année capitale pour l’avenir du Gabon. Comment alors comprendre que le gouvernement gabonais de Rose Ossouka Raponda et le bureau sortant du Centre gabonais des élections (CGE) n’en ait pas conscience ? Au point même de faire fit de l’injonction de la Cour constitutionnelle qui les enjoignait le 6 octobre dernier d’organiser le renouvellement du bureau du CGE, un mois après l’officialisation des résultats des législatives partielles d’octobre dernier intervenue le 15 novembre. A qui profite la résistance de Moïse Bibalou Koumba et de son bureau ? N’y a-t-il pas de capitaine dans le navire Gabon ?
Le président sortant du CGE Moïse Bibalou Koumba defierait-il à lui seul la cour constitutionnelle gabonaise ? Si non, pourquoi après avoir été notifié de la décision n°049/CC du 6 octobre 2022 de cette cour l’enjoignant à procéder au renouvellement de son bureau qu’il occupe depuis sa création en octobre 2018, l’ancien magistrat n’en a cure ? Et que dire du gouvernement gabonais qui laisse faire une telle situation d’insubordination.
Le bureau du CGE après son installation en octobre 2018
Et que penser de l’attitude d’Ali Bongo, garant des institutions, qui voit un tel désordre se jouer sous ses yeux sans rien y faire ? Le CGE et la Cour constitutionnelle ne sont-ils pas des institutions dont il est le garant de la stabilité ? Il aura fallu l’intervention de l’opposition gabonaise via le parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Réagir) pour une nouvelle fois montrer que les autorités gabonaises n’ont que faire de la bonne santé et de la régularité du CGE.
Rappelons que pour cette seule année 2023, le Gabon doit organiser 4 élections vitales non seulement pour sa démocratie toujours balbutiante et à son avenir politique. Celles-ci sont les législatives, les locales, les sénatoriales et bien sur la très attendue présidentielle. Et que justement, c’est au bureau du CGE d’organiser ces scrutins majeurs pour notre pays. Or, ce bureau est en porte à faux avec la légalité et avec l’importance de ces enjeux.
Ali Bongo garant des institutions et Rose Christiane Ossouka Raponda patronne de l’administration publique ont ils oubliés leurs missions ? Pourquoi le renouvellement du bureau de Moïse Bibalou Koumba est-il autant une équation difficile à résoudre ? Que cache de cette lenteur et ce laisser-faire des autorités gabonaises ? Quant on sait que des élections mal organisées ne génèreront que contestations et défiance des citoyens en une démocratie gabonaise très tropicalisée qui obéit à des agendas d’hommes de l’ombre peu scrupuleux des règles et des normes en la matière.
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