Illégalité du bureau du Centre gabonais des élections : Réagir saisit la cour constitutionnelle
L’opposition gabonaise continue de dénoncer la caducité du bureau actuel du Centre gabonais des élections (CGE) dirigé depuis sa création en mai 2018 par Moïse Bibalou Koumba. Joignant la dénonciation à l’action, le bureau exécutif de Réagir a saisi ce lundi 26 septembre la Cour constitutionnelle. Celle-ci est désormais appelée à livrer son arbitrage quant à l’illégalité du bureau sortant dont le mandat expiré en mai 2020 avait déjà été prolongé par la même cour constitutionnelle.
Le bureau du CGE de Moïse Bibalou Koumba continue de jouer les prolongations. Après la plateforme Gabon d’abord qui a avait dénoncé la semaine dernière l’illégalité de l’actuelle structure en charge de l’organisation des élections dans le pays, le parti Réagir a quant à lui décidé de saisir la cour constitutionnelle. La même qui avait à la fois prolongé le mandat de ce bureau et conditionné la fin de ce prolongement à la levée des mesures restrictives Covid-19 imposées par le gouvernement.
Une vue du courrier de saisine de Réagir
Dans sa saisine des 9 juges, Réagir rappelle que « La durée du mandat des membres du bureau du Centre gabonais des Elections est de deux ans renouvelable une fois ». Citant ainsi les dispositions de la loi n°07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques en République gabonaise. « Or, l’actuel bureau illégal du CGE siège sans discontinuer depuis le 02 mai 2018. De même, la prorogation dont il a bénéficié par décision n°0025/CC de la Cour constitutionnelle du 15 juin 2020 » était circonscrite à la fin de la pandémie de coronavirus dans le pays.
Le parti d’opposition rappelle que la cour dans sa décision de juin 2020 avait acté « le report du déclenchement du processus de renouvellement du bureau du Centre Gabonais des Élections à une date qui sera fixée après la levée des mesures barrières arrêtées par le Gouvernement pour faire face à la pandémie ». Or celles-ci ont été levée depuis le 11 mars dernier. D’où leur saisine pour faire reconnaitre la caducité et l’illégalité du bureau de Moïse Bibalou Koumba. Une requête sur laquelle devrait se prononcer Marie Madeleine Mborantsuo et ses collègues dans les prochains jours.
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