Incompréhension

Dette de la CNAMGS aux pharmaciens gabonais : les usagers à nouveau privés de soins

Dette de la CNAMGS aux pharmaciens gabonais : les usagers à nouveau privés de soins
Dette de la CNAMGS aux pharmaciens gabonais : les usagers à nouveau privés de soins © 2025 D.R./Info241

La décision du Syndicat des Pharmaciens du Gabon (Sypharga) de suspendre ce 1er janvier, la délivrance de médicaments aux assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) a suscité une vive indignation chez les bénéficiaires. Cette mesure met en lumière les graves dysfonctionnements qui gangrènent l’organisme. Corruption, gestion douteuse et inefficacité semblent être au cœur de cette situation qui fragilise davantage un système censé garantir la protection sociale des plus vulnérables.

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Selon de nombreux témoignages et enquêtes, la CNAMGS fonctionnerait comme une machine bien huilée, alimentée par des pots-de-vin. Les agents de santé et le personnel de l’organisme seraient pointés du doigt comme étant les principaux responsables de ce système. À cela s’ajoute une conception structurelle de la CNAMGS qui, selon l’ancien directeur général Séverin Maxime Anguilé, constitue en elle-même un problème. Les fonds destinés aux Gabonais économiquement faibles et aux agents publics souffrent d’une mauvaise gestion, alors même que les cotisations des assurés du secteur privé servent à combler ces déficits.

Malgré les efforts du gouvernement pour restructurer l’organisme, la réalité demeure accablante. Les usagers, excédés, dénoncent une ponction continue de leurs revenus sans réel bénéfice. « Qu’on arrête de nous prélever des sommes inutiles », réclament-ils avec insistance. Ce mécontentement général reflète une profonde perte de confiance envers un système perçu comme inefficace et injuste.

Par ailleurs, la situation des Fonds du secteur privé semble meilleure, ayant connu une amélioration après la crise de la Covid-19. Cependant, cette bonne gestion apparente n’éclipse pas les failles structurelles de l’ensemble de l’organisme. Les dysfonctionnements des Fonds 2 et 3, destinés aux plus démunis, illustrent une priorité mal orientée, où les plus vulnérables sont laissés pour compte.

Face à une telle situation, l’appel lancé par le Sypharga à l’endroit des autorités sonne comme une demande urgente de réforme. Il est temps que l’État prenne des mesures drastiques pour rétablir la confiance des usagers et garantir que les cotisations servent réellement à protéger ceux pour qui elles ont été conçues. Une refonte totale de la CNAMGS apparaît comme une nécessité, pour mettre fin à ce que beaucoup qualifient désormais de « scandale d’État ».

@info241.com
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