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Niger : La Guinée, le Mali et le Burkina Faso refusent les sanctions de la CEDEAO et sa menace d’opération militaire

Niger : La Guinée, le Mali et le Burkina Faso refusent les sanctions de la CEDEAO et sa menace d’opération militaire
Niger : La Guinée, le Mali et le Burkina Faso refusent les sanctions de la CEDEAO et sa menace d’opération militaire © 2023 D.R./Info241

Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée se sont désolidarisés lundi soir des sanctions prises dimanche par la CEDEAO contre les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger. Ils ont mis en garde l’institution sous-régionale contre une éventuelle intervention militaire contre le Niger et assurent qu’elle serait considérée comme une « déclaration de guerre », dans un communiqué conjoint signé par le Mali et le Burkina Faso.

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Les sanctions de la CEDEAO contre les nouvelles autorités du Niger ont du plomb dans l’aile car ne faisant pas l’unanimité auprès des nations de cette espace économique de l’Afrique de l’Ouest. Trois pays se sont en effet désolidarisés des sanctions prises par la CEDEAO. Ce qui montre bien que le consensus sur ces sanctions n’a pas été de mise au cours du sommet extraordinaire convoqué dimanche au Nigéria.

Dans leur communiqué rendu public hier soir, les trois états dirigés par des militaires ont mis en garde contre « toute intervention militaire contre le Niger entrainerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO, ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger », ont prévenu le Mali et le Burkina Faso.

Les deux pays alertent par ailleurs sur « les conséquences désastreuses d’une intervention militaire au Niger qui pourrait déstabiliser l’ensemble de la région comme l’a été l’intervention unilatérale de l’OTAN en Libye qui a été à l’origine de l’expansion du terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest ».

La Guinée moins vindicative, a annoncé pour sa part dans un communiqué de presse signé par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), qu’elle refuse « d’appliquer ces sanctions illégitimes et inhumaines contre le peuple frère et les Autorités nigériennes, et exhorte la CEDEAO à revenir à de meilleurs sentiments ».

Conakry considère en effet que « les mesures de sanctions préconisées par la CEDEAO incluant une intervention militaire » relèvent d’une option qui ne saurait « être une solution au problème actuel  » et entrainerait plutôt « un désastre humain dont les conséquences pourraient aller au-delà des frontières du Niger ».

« Le CNRD souligne qu’une intervention militaire contre le Niger entrainerait de facto la dislocation de la CEDEAO  » et se désolidarise formellement des « sanctions prises et des menaces proférées lors du sommet du 30 juillet 2023 » à Abuja et qui « n’engagent nullement la République de Guinée  ».

@info241.com
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