Sanctions

Mort de Glenn Moundendé : Un média en ligne suspendu pour avoir critiqué la posture d’Ali Bongo

Mort de Glenn Moundendé : Un média en ligne suspendu pour avoir critiqué la posture d’Ali Bongo
Mort de Glenn Moundendé : Un média en ligne suspendu pour avoir critiqué la posture d’Ali Bongo © 2023 D.R./Info241

La Haute autorité de la communication (HAC) vient encore de frapper. Ce mercredi, a près une plénière du nouveau collège de ses membres, le gendarme des médias gabonais a décidé de suspendre le magazine SuperStar à une durée indéterminée. Son crime, avoir publié un article sur l’affaire Glenn Patrick Moundendé critiquant ouvertement le parti pris d’Ali Bongo pour ne s’être rendu qu’au chevet des gendarmes « tueurs » du forcené qui avait pris en otage la semaine dernière des agents de sociétés pétrolières à Mandji (Ngounié, sud du Gabon).

Moov Africa

L’article de la rédaction du magazine SuperStar "Meurtre de Glenn Patrick Moundendé : Ali Bongo félicite les tueurs" publié le 25 juillet n’a pas du tout plu aux conseillers membres de la HAC. Le gendarme des médias au Gabon a accusé cet article d’être "tendancieux" avant de suspendre le média à une durée indéterminée jusqu’à sa régulation administrative et juridique.

L’article remettait en cause le parti pris affiché d’Ali Bongo pour les gendarmes du GIGN dans l’assaut meurtrier qui a coûté la vie au preneur d’otage pourtant désarmé. Un assaillant qui s’était attiré la sympatrie des internautes car réclamant dans une vidéo devenue virale des actions sociales pour les populations des zones d’exploitation pétrolière."Le président Ali Bongo, en félicitant les auteurs de cette opération, a commis une grave erreur", pointait l’article incriminé par la HAC.

"En tant que chef d’État et père de famille, il se devait d’exprimer sa compassion et sa solidarité envers toutes les victimes de cette crise, y compris la famille de Glenn Patrick Moundendé, plutôt que de saluer un acte qui a coûté la vie à un citoyen" déplorait l’analyse de SuperStar. Avant de qualifier la visite d’Ali Bongo au chevet des gendarmes de "sortie médiatique maladroite [qui] risque de susciter une profonde division au sein de la société gabonaise et de ternir davantage la légitimité du président auprès de ses concitoyens".

"Ce titre visiblement tendancieux est de nature à entretenir la confusion dans l’opinion publique en culpabilisant dans un exercice subtil, d’une part les agents des forces de défense et de sécurité en mission de sauvetage des otages et d’autres part le chef de l’Etat pour s’être rendu au chevet des blessés après cet incident malheureux", a martelé hier Jean François Mouwaka Ngonga, porte parole de la HAC.

Pour le régulateur dont les 9 membres sont nommés par le pouvoir politique gabonais (le président de la République, celui du Sénat et de l’Assemblée nationale), "Ces écrits qui altèrent délibérément les faits constituent des assignations abusives et malveillantes, des incitations à la haine, à la violence et portent atteinte à l’honorabilité du chef de l’Etat et de nos forces de défense et de sécurité ».

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article