Coup de tonnerre au sommet de l’Etat gabonais. Ce mardi soir, la Présidence de la République par la voix de son secrétaire général Jean-Yves Teale, a annoncé le limogeage de Guy Bertrand Mapangou et de Pierre Claver Maganga Moussavou de leurs fonctions respectives de ministre des Eaux et Forêts et de vice-président de la République. Selon certaines observateurs les deux hommes payeraient leur implication dans le Kévazingogate qui défraie la chronique depuis plusieurs semaines dans le pays.
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"Par décret du Président de la République en date de ce jour, Il est mis fin aux fonctions du Vice-Président de la République, Monsieur Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU", a martelé le fonctionnaire de la présidence gabonaise. Avant d’annoncer la décision de même type pour Guy Bertrand Mapangou. Deux personnalités originaires de la province de Ngounié chassées par la grande porte du sommet de l’Etat.
Avec ces deux limogeages survenant en plein scandale Kévazingo, on ne peut s’empêcher de lier ceci à cela. En effet, la semaine dernière les deux personnalités virées de leurs fonctions, s’étaient défendues d’être impliquées dans ce scandale de corruption qui a déjà obligé le gouvernement gabonais à suspendre douze hauts fonctionnaires. Le vice-président et le ministre des Forêts sont donc les nouvelles victimes de l’opération de salubrité d’Ali Bongo.
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Fait curieux tout de même, le communiqué présidentiel ajoute que "Le Ministère des Forêts et de l’Environnement, chargé du Plan Climat est rattaché aux services du Premier Ministre et placé sous l’autorité directe du Premier Ministre, Chef du Gouvernement". Le très dévoué ministre délégué aux Forêts Franck Nguema qui pourtant aurait pu être promu ministre plein, est désormais placé sous la houlette directe du Premier ministre Julien Nkoghe Bekale qui sort lui aussi, grand gagnant de son bras de fer contre Guy Bertrand Mapangou.
Les regards sont aujourd’hui tournés vers la justice gabonaise qui aura le devoir de faire la lumière sur cette histoire de “gros sous” qui montre bien l’appétit vorace de certains hommes politiques et de l’administration gabonaise qui corrompus par des opérateurs économiques peu scrupuleux, se placent au-dessus des lois de notre pays. Plus que jamais les responsables quelque soit leur niveau de responsabilité devront être sanctionnés.
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