Sur le rasoir

Grève de la faim d’Ali Bongo et fils : opération de com mal inspirée ou puante fake news ?

Grève de la faim d’Ali Bongo et fils : opération de com mal inspirée ou puante fake news ?
Grève de la faim d’Ali Bongo et fils : opération de com mal inspirée ou puante fake news ? © 2024 D.R./Info241

Nouveau rebondissement dans le feuilleton de la déchéance de la famille Bongo ! On aurait presque besoin de pop-corn pour suivre cette saga politico-judiciaire digne des meilleurs scénarios hollywoodiens. Ce mardi 14 mai, les Gabonais ont eu droit à une nouvelle péripétie rocambolesque : Ali Bongo, l’ancien président déchu, aurait décidé de se lancer dans une grève de la faim avec ses deux fils Jalil Louis et Bilal pour protester contre les « mauvais traitements » infligés à ses proches depuis son renversement par l’armée et la libération de sa femme Sylvia et de sn fils ainé Noureddin.

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Glouton invétéré

C’est sûr, quand on pense à Ali Bongo, on pense immédiatement à Nelson Mandela ou Gandhi, n’est-ce pas ? Qui aurait cru que l’ancien maitre du palais présidentiel de Libreville qui, en son temps, ne rechignait pas devant un bon repas et avait un appétit vorace pour le pouvoir, se transformerait soudainement en un fervent défenseur des droits de l’homme ?

Ali Bongo, célèbre mangeur de coupés coupés

Mais bon, peut-être qu’il a décidé de changer de carrière après avoir réalisé que la politique lui avait apporté tant de bonheur et de prospérité... ou peut-être pas. Soyons honnêtes, une grève de la faim pour faire libérer sa femme et son fils, c’est un peu comme essayer d’éteindre un incendie avec une goutte d’eau. Mais bon, on ne sait jamais, peut-être que les autorités seront tellement touchées par ce geste de désespoir qu’elles libéreront immédiatement les prisonniers.

Opération ratée

En tout cas, si c’est une opération de communication, c’est plutôt bien trouvée. Rien de tel qu’une grève de la faim pour attirer l’attention des médias et faire croire au grand public qu’on est un défenseur des opprimés. Surtout que les opprimés en question sont sa femme et son fils ! Et puis, impliquer ses deux jeunes fils dans cette affaire, c’est juste la cerise sur le gâteau. Parce que rien n’exprime mieux la solidarité familiale que de se priver de nourriture ensemble, n’est-ce pas ?

Une famille dans la tourmente

Enfin bon, tout cela semble un peu trop tiré par les cheveux. Après tout, on parle quand même d’Ali Bongo, celui-là même qui a régné sur le Gabon pendant 14 ans sans vraiment faire bouger les lignes même quand ses adversaire usait du pacifique moyen de la grève de la faim pour lui faire entendre raison sur des situations aucunement judiciaires. Mais bon, comme on dit, l’espoir fait vivre, même si dans ce cas précis, il semble un peu trop affamé pour être crédible.

Ali Bongo manipulable à souhait

Cela démontre l’instrumentalisation d’un homme dont la déchéance a débuté avec son AVC survenu en Arabie saoudite, où il a perdu tout contrôle, y compris sur sa propre vie et ses décisions. Toutes ses décisions quand elles existent sont désormais prises par son entourage, voire par des mains étrangères qui prétendent lui être bienveillantes. Un bien-être qui a conduit à sa chute le 30 août dernier. Lui qui était censé être le président de l’émergence à la gabonaise.

Ali Bongo et son épouse

Une émergence que les Gabonais n’ont du reste jamais vue après 14 ans d’un règne vain et de milliers de milliards dépensés qui ont rapidement pris le chemin de paradis fiscaux ou celui de l’enrichissement illicite du clan. Plutôt que de démontrer l’innocence de leurs clients, ces avocats lui vendent des fables judiciaires et des pétards mouillés de grève de la faim qui n’aurait jamais attendri une cour de justice même en France. A qui profite finalement ce tohu-bohu vide de sens ?

@info241.com
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