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Georges Rawiri, 16 ans après : vestiges d’un fidèle serviteur du régime Bongo

Georges Rawiri, 16 ans après : vestiges d’un fidèle serviteur du régime Bongo
Georges Rawiri, 16 ans après : vestiges d’un fidèle serviteur du régime Bongo © 2022 D.R./Info241

Le 9 avril 2006, la nouvelle de la mort survenue à Paris en France de Georges Rawiri (1932-2006), est tombée comme un couperet au Gabon en général et sur les rives du Moyen-Ogooué en particulier, où il a vu le jour. Fils du Moyen-Ogooué, Georges Rawiri (74 ans), n’avait jamais oublié d’où il venait. Il y retournait très souvent afin de rencontrer ses administrés pour y discuter, mais aussi pour s’y ressourcer. Ce 9 avril 2022, il aurait eu 90 ans. Retour sur le parcours d’un grand complice d’Omar Bongo.

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En effet, en 1946, Rawiri quitte son pays natal pour poursuivre sa scolarité à plus de 6 000 kilomètres de là. Plus précisément au lycée Jean Baptiste Dumas d’Alès, situé dans le sud de la France. Avec son baccalauréat en poche, il avait intégré l’Office de coopération radiophonique, où il avait obtenu son diplôme de cadre technique de radiodiffusion. Ainsi diplômé, il prend la route du continent africain très exactement au pays des Lions indomptables, où il a été affecté à la station de Radio-Garoua, dans le nord du Cameroun, puis à Radio-Gabon en 1959.

À quelques kilomètres de son pays, le besoin pressant de regagner sa terre natale va lui hanter l’esprit. C’est alors qu’après l’indépendance du Gabon en 1960, il va prendre la tête de la Radio nationale. Trois ans après l’accession à la souveraineté internationale de son très cher Gabon, il fonde la Radio télévision gabonaise (RTG). Une compétence qui lui avait permis très vite, de rentrer au gouvernement un an plus tard en qualité de ministre de l’Information, des Postes et des Télécommunications.

Georges Rawiri qui est resté profondément lié à son ami Albert-Bernard Bongo, va voir sa vie politique changer. « Joe le rapide » comme on l’appelait, en tant qu’ambassadeur en France à cette époque, va être le témoin d’un acte qui est resté dans les annales. En effet, le président Léon Mba, peu avant sa mort, confie l’intérim du pouvoir à son ami de toujours Albert Bernard Bongo le 27 novembre 1967. Loyal envers la famille Bongo durant toutes ces années, c’est alors que la famille au pouvoir depuis 1967, va lui confier le poste de ministre des Affaires étrangères, puis ministre d’État à la présidence chargé de la coordination économique et financière.

Mais surtout, le poste de vice-Premier ministre chargé des Transports. Après plus de 20 années passées au sein du gouvernement, il va se mettre à l’écart et rester tout de même sous les ailes de son copain Albert Bernard. Sept ans après les accords de Paris, il sera propulsé président du Sénat gabonais. De facto, il était devenu la deuxième personnalité de l’État qui était appelée à assurer l’intérim du chef de l’État en cas de vacance du pouvoir. À cette époque, il était le patron politique incontesté de la province du Moyen-Ogooué.

De confession protestante de par ses parents, ce personnage tenait toujours à garder le secret de sa vie et de ses obédiences. Toutefois, il partageait surtout la fraternité maçonnique, dans la mesure où il fût l’un des fondateurs de la Grande loge nationale du Gabon. Malgré plusieurs critiques à son sujet, l’annonce de sa mort à créé une émotion vive au Gabon. Possesseur des plus grands secrets de la République, Georges fût aussi un véritable gardien du temple. Tout comme lui, c’est une génération d’hommes et de femmes qui quittent petit à petit la scène.

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