Ali Bongo fait disparaitre un conseil des ministres des radars sans aucune raison !
Que se passe-t-il à la Présidence gabonaise ? Alors que jeudi après-midi les comptes sociaux officiels du Palais du bord de mer annonçaient la tenue d’un conseil des ministres pour ce vendredi matin, celui-ci a tout simplement disparu des radars. Une situation incompréhensible pour le sérieux que l’on est en droit d’attendre d’une telle institution, la première du pays. Tout comme l’on comprenait mal qu’Ali Bongo s’offre deux conseils des ministres virtuels dans la même semaine après celui tenu lundi.
Où est passé le conseil des ministres du 7 janvier 2022 ? Pourtant dès jeudi après-midi et jusqu’à un peu plus tard dans la soirée, l’information avait été donnée par les canaux habituels de la Présidence gabonaise. Ce conseil des ministres devrait avoir lieu ce vendredi à 10h00 toujours par visioconférence, indiquait la Présidence gabonaise notamment sur Facebook et Twitter. Une annonce supprimée le vendredi sans qu’aucune explication ne soit donnée.
Un tweet présidentiel depuis supprimé
Ali Bongo s’amuserait il à convoquer des conseils des ministres puis à les annuler ? Cette annulation de dernière minute ne cacherait-il pas la fébrilité actuelle des autorités gabonaises qui ont placé Ali Bongo en première ligne du bras de fer que livre depuis des mois le gouvernement Ossouka Raponda contre la société civile autour des nouvelles mesures impopulaires de riposte contre la pandémie de coronavirus notamment sur l’obligation vaccinale et la fin des tests PCR gratuits.
En effet, en lieu et place des deux arrêtés annulés pour inconstitutionnalité par la Cour constitutionnelle, le conseil des ministres du 3 janvier avait annoncé la prise d’un décret présidentiel plus sévère d’Ali Bongo qui du reste n’a jamais été publié au Journal officiel. Une autre incompréhension insondable car les opposants au texte l’attendent de pied ferme pour pouvoir l’attaquer de nouveau par les voies légales à leur disposition.
Un bras de fer où Ali Bongo joue son autorité face à une société civile qui a démontré que son administration ne respectait ni les procédures ni la Constitution. Un verdict confirmé par les deux décisions de la Cour constitutionnelle qui n’ont seulement les a mises en lumière mais aussi a révélé que de simples citoyens pouvaient en lieu et place de parlementaires, exercer un réel contre-pouvoir sur les actes administratifs émanant du pouvoir exécutif.
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