Un avion de la République Gabonaise bloqué en France pour 5,2 milliards impayés
Les affaires contre la République Gabonaise se succèdent avec toujours à la clé des factures impayées. Dans cette énième affaire, c’est l’avion officiel présidentiel qui a été arraisonné depuis le 25 février sur le tarmac de l’aéroport d’Orly près de Paris. La justice française a saisi l’avion de l’Etat gabonais en raison d’une faramineuse dette de 8 millions de dollars, soit 5,26 milliards de nos francs, impayée à une entreprise helvétique. Le pouvoir Gabonais serait-il gagné par la flemme d’honorer ses anciennes factures, au point que ses créanciers soient contraints à recourir à la justice pour l’obliger à payer ?
L’avion présidentiel, un Boeing 777 est immobilisé depuis deux semaines à l’aéroport parisien d’Orly, saisi à la suite d’un litige commercial avec un sous-traitant. « Un huissier s’est présenté avec un avocat du créancier » pour immobiliser l’avion, a relaté une source aéroportuaire cité par le Figaro. Depuis le 25 février, il serait rivé au tarmac de cet aéroport français dans l’attente d’une décision de la justice française.
La société suisse lésée, est spécialisée dans la mise à disposition d’avions pour transporter des VIP. Celle-ci a saisi le tribunal d’instance d’Ivry-sur-Seine d’une demande de saisie de l’avion, qui lui a été accordée, a précisé une source judiciaire.
Une nouvelle audience s’est tenue mardi à Créteil, mais le tribunal « s’est déclaré incompétent » et a renvoyé l’affaire à celui d’Evry, a précisé une source aéroportuaire. En attendant cette audience, dont la date n’a pas été précisée, « la saisie conservatoire » a été maintenue par les juges, a-t-elle dit. L’avion de la présidence gabonaise ne pourrait donc quitter l’hexagone avant sa tenue.
La présidence gabonaise a marqué son étonnement à la suite de cette saisie conservatoire alors l’aéronef s’y trouvait pour effectuer une révision de routine. La facture suisse serait selon le porte parole de la présidence, antérieure à l’arrivée aux affaires d’Ali Bongo. Ce qui en soit n’excuse pas son paiement. L’affaire frise donc désormais l’incident diplomatique au moment ou le parti au pouvoir s’apprête à célébrer jeudi et vendredi les 47 ans de sa création et de son hégémonie à la tête du Gabon.
Avec Le Figaro et AGP
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