Le président du Conseil départemental de Tsamba-Magotsi (Fougamou), Lotant Missounga, 42 ans, a été placé en détention préventive ce lundi en début de soirée à la maison d’arrêt de Mouila, le chef-lieu de la province la Ngounié dans le Sud du Gabon.
L’élu local a été inculpé d’enlèvement, de séquestration et de tentative d’assassinat à Nzemba, bourgade située près de Fougamou. Après avoir été entendu par le procureur de la République, il a été auditionné par le juge d’instruction.
Tout au long de l’interrogatoire, l’inculpé a nié toute implication dans l’enlèvement, la séquestration et la tentative d’assassinat de la fillette, du reste, sa nièce. Il a déclaré qu’il s’agit d’une cabale orchestrée contre lui par un responsable politique du terroir.
Quant à Vigil Kombey, un homme de 54 ans, présenté comme le ravisseur de l’enfant, il maintenu sa version, avançant avoir agi à l’instigation de l’élu local. Compte tenu de la gravité des faits, les deux hommes ont été gardés sous main de justice. Ils ont donc été placés sous mandat de dépôt, en attendant leur jugement.
Lotant Missounga est soupçonné d’avoir commandité l’enlèvement et la séquestration, jeudi dernier, d’une fillette de deux ans, à Nzemba, bourgade située à une quarantaine de kilomètres de Fougamou.
L’enfant avait été retrouvée un jour plus tard dans une forêt située à plus d’un kilomètres du village. C’était au plus fort de la pression exercée sur les villageois par la gendarmerie que la fillette a été découverte dans le bois.
DOUTE. Mais des voix se sont élevées à Fougamou dénonçant une cabale contre l’élu local et ses mentors politiques. Trois semaines plus tôt, a rappelé une source proche du Conseil départemental de Tsamba-Magotsi, l’élu local avait été menacé par une autorité politique du coin au motif qu’il ne pliait pas l’échine.
L’autorité en question aurait juré publiquement d’avoir sa peau. A Fougamou, d’aucuns ont vite établi un lien entre le scandale et les menaces reçues par Lotant Missounga. La thèse d’une tentative d’assassinat avec prélèvement d’organes n’a pas convaincu beaucoup de Fougamois.
Ceux-ci fondent leur doute sur le fait que la fillette n’a pas été assassinée alors qu’elle a passé vingt-quatre heures avec son ravisseur. Pis, ajoutent d’aucuns, la supposée victime n’est autre que la nièce du présumé commanditaire alors qu’il aurait pu être disposé à chercher la victime à cent lieues de lui.
Source : Jonas Moulenda
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