Diasporas
La diaspora gabonaise en question : réponse de Serge Dibangou Yangari à Guilou Bitsutsu-Gielessen
Dans un post rageur intitulé « la fameuse diaspora gabonaise » publié vendredi soir sur le groupe facebook Infos Kinguelé, Guilou Bitsutsu-Gielessen - par ailleurs secrétaire exécutif de l’Union Républicaine pour la Démocratie et le Progrès (URDP, Opposition) - s’interrogeait à haute voix sur l’implication de la diaspora gabonaise dans la réalité prégnante du Gabonais. Serge Dibangou Yangari, un membre éminent de cette diaspora incriminée, a donc tenu à lui adresser une esquisse de reponse, pointant notamment les freins d’un retour au pays pour bon nombre d’entre eux et donc à servir pleinement leur pays.
Pour mieux comprendre, voici le post publié par Guilou Bitsutsu-Gielessen :
La reponse intégrale de Serge Dibangou Yangari :
Réponse à Guilou Bitsutsu-GielessenGrand frère BitsutsuDans une chronique d’Info kinguelé, vous avez publié un post à charge contre la diaspora gabonaise la traitant de ‘‘ la diaspora la plus inactive économiquement envers son pays d’origine’’Sauf erreur de ma part, il me semble que vous aviez été étudiant à l’université de Paris 1 Panthéon Sorbonne boursier aux frais du contribuable gabonais.J’ai cru lire là une attaque venant d’un gabonais émergent d’occasion, mais c’est à mon triste étonnement total que je reçois un tir venait d’un élément de nos rangs bref.Fort de ce qui précède voici quelques questions :Lorsque vous étiez étudiant à Paris, combien avez vous envoyé au pays ?De quelle manière aviez vous soutenu l’économie gabonaise, sinon dès à présent combien de gabonais avez vous aidé à s’émanciper économiquement ou socialement ?J’aimerais d’abord vous édifier sur plusieurs fait à décharge contre votre diatribe à consonance émergente :Tout d’abord la diaspora gabonaise est composée de 70% d’étudiants censés rejoindre le pays à la fin de leurs études. Puis le reste est diversifié entre ceux qui sont venus s’installer et ceux qui sont restés après études.La diaspora est un groupement de population gabonaise vivant hors du pays qui est à l’image du peuple autochtone, un peuple opprimé et oppressé par la présence au sommet de l’Etat d’une famille politique, ethnique, sectaire qui gère tous les circuits économiques du pays.Plus de trois tiers du PIB est géré par la famille Bongo et leurs suppôts, 98% des entreprises privées sont directement liés au président et à sa bande par des lois informelles préétablies en norme de copinage économique.Des lois et divers règlements (arrêtés et décrets) promulgués à promouvoir les intérêts du clan et à le protéger de la concurrence, tel que le décret contre l’importation des véhicules de plus de trois ans, visant à réduire l’indépendance et le commerce de la diaspora d’Europe et des USA, et surtout afin d’accroitre le chiffre d’affaire des concessions automobile Ford et Volvo Gabon etc… sociétés appartenant à Ali Bongo et son frère ainsi qu’à d’autres membres du clan.Des avantages fiscaux spécifiques aux « entre nous même nous même ». La grande part du bénéfice du secteur privé revient directement aux Bongo, les différents Ports et Rades sont gérés par eux même alors que c’est à l’Etat de tenir ce genre de monopole naturel qui est un gage de souveraineté et de création d’emplois et de richesses.Le Capitalisme de copinage dit on (crony capitalism) est édifié en norme primaire, les amis du président qui lui font écho de l’état de l’économie en fonction de la santé de leurs entreprises jouissant pour la plupart des monopoles (celui ci l’expliquait dans une interview à la Tv nationale) profitent du pays à vive allure délaissant ainsi le consommateur dans la dictature des prix inamovibles justifiant vulgairement la cherté de la vie quotidienne au Gabon.C’est dans ce contexte que depuis 1967, nous n’avons pas développé des richesses véritables, aucun gabonais n’est devenu riche par le commerce et la sueur du front sans être lié au clan, aucun gabonais ne s’est distingué en self made man comme Fotso ou Dangoté ou Bill Gate et consorts. La diaspora n’ayant pas une marge de manœuvre comme tous les gabonais éloignés au régime par ailleurs, ne peut être pointé du doigt ou encore moins être comparé à un malien ou camerounais qui par les efforts consentis par leurs gouvernants en matière de développement humain et égalité de chances ont permis de créer des mécanismes économiques d’émancipation individuelle.Je vais vous prendre l’exemple de mon grand frère vivant Paris entrepreneur dans le secteur de la sécurité de biens et des personnes : croyez vous Mr Bitsoutsou que celui ci peut venir concurrencer SGS ou Vigils Services (propriétés de Ernest Puoh Epigat et Hervé Opiangaha) ? Avant de lancer votre missile sol-sol envers la diaspora, en temps qu’ancien membre de celle ci vous auriez pu au moins vous renseigner sur les différents échanges de transfert de monnaie entre le Gabon et l’occident via les réseaux Union Western et MoneyGram à la proportionnelle du Mali et le Congo au lieu de venir vomir sur la place publique un post aussi immature et irresponsable venant d’une personne aussi chevronnée en politique.le capitalisme de copinage est le principal obstacle que rencontrent les gabonais dans leur ensemble, les pedegistes orientent l’action de l’État au profit de leurs intérêts personnels il serait plus important pour un diplômé comme vous à combattre ceux qui dirigent que de diviser ceux qui souffrent.Un proverbe Fang dit ceci : ‘‘ainesse et sagesse ne sont as synonymes’’ point de citation.Avec tout mon respect grand.Pour une nouvelle République, que Dieu bénisse le GabonSerge Dibangou Yangari, Nice (France)
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