Après le scandale Foberd, l’AGASA s’offre un jeu de chaises musicales à sa tête
L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) amorce un nouveau chapitre après le retentissant scandale Foberd et ses vrai-faux produits avariés dont les célèbres sodas Coca-Cola. Ce lundi 30 décembre, au siège de l’agence, deux passations de charges majeures ont redessiné son organigramme, plaçant de nouveaux visages aux commandes, dans un véritable jeu de chaises musicales.
Un remaniement stratégique
Conformément à la décision du Conseil des ministres du 19 décembre dernier qui a remis les pendules à l’heure, le directeur Général et le président du conseil d’administration, impliqués dans des manquements ayant contribué au scandale, ont été remplacés. Lors d’une cérémonie présidée hier par le ministre de l’Agriculture, Jonathan Ignoumba, les nouveaux responsables ont officiellement pris leurs fonctions.
L’installation du nouveau PCA
Conseil d’administration : Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, ancien PCA, a laissé sa place à Jean-Claude Ogouliguende, un militaire de carrière désormais chargé de superviser l’orientation stratégique de l’AGASA.
Direction générale : Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, après son départ du sommet du conseil d’administration, revient en force en reprenant la direction générale, succédant à Anatole Kabounou Onkoni.
Une relance sous pression
Dans son allocution, le ministre a insisté sur la nécessité de redonner à l’AGASA sa crédibilité et son rôle central dans la lutte contre les risques sanitaires et phytosanitaires. Ce jeu de chaises musicales, qui confie les rênes à des figures déjà familières du secteur, pose néanmoins la question de la capacité de cette nouvelle équipe à réellement transformer l’agence.
Le nouveau DG de l’Agasa
Après le scandale Foberd, qui a sérieusement terni l’image de l’AGASA, la tâche est immense : il s’agit non seulement de restaurer la confiance du public, mais aussi de mettre en œuvre des réformes structurelles pour éviter de nouveaux dérapages. Si ce remaniement est perçu comme un signe d’unité et de continuité, il pourrait également être critiqué pour un manque de renouvellement.
Les prochaines actions de ces nouveaux dirigeants seront scrutées de près. Pour l’AGASA, le défi sera de démontrer que ces nominations, bien que relevant du jeu des chaises musicales, marquent le début d’une véritable transformation.
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