Foberd Gabon : Les dessous du vrai-faux scandale sanitaire qui a ébranlé l’entreprise
Le mois de décembre 2024 restera dans les annales de Foberd Gabon, acteur majeur du secteur alimentaire. Accusée à tort de mettre en danger la santé des consommateurs, l’entreprise a été confrontée à une fermeture administrative, à l’arrestation de 13 cadres, et à une vague de désinformation. Mais les récents développements ont mis en lumière une gestion précipitée de la crise et une série d’abus dans les inspections menées par l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa). Son DG, Anatole Kabounou Onkoni, est le fusible qui paie pour une affaire sous fond de pression diplomatique avec le Cameroun.
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Le 4 décembre, une inspection menée par l’Agasa, sous la direction de son Directeur Général Anatole Kabounou Onkoni, révèle la présence de produits alimentaires dont la date de péremption était dépassée dans les entrepôts de Foberd Gabon. Ces produits, pourtant stockés en conformité avec les normes en vue de leur destruction, deviennent le point central des accusations contre l’entreprise.
L’origine de la crise : une inspection controversée
L’Agasa ordonne immédiatement la fermeture des unités de production et transmet les informations à la Direction générale des services spéciaux (DGSS, renseignements présidentiels), qui procède à l’arrestation de 13 cadres de l’entreprise, plongeant Foberd Gabon dans une crise sans précédent.
Des produits périmés saisis le 4 décembre par l’Agasa
Face à la pression médiatique et publique, une enquête approfondie est menée. Les résultats démontrent rapidement que les accusations portées contre Foberd Gabon étaient infondées. Les produits incriminés n’étaient pas destinés à la vente ni à la consommation, mais placés en zone de destruction, conformément aux pratiques en vigueur.
Une enquête qui disculpe Foberd Gabon
Le Directeur Général de Foberd Gabon, André Fokou Mba pointé du doigt au début de l’affaire, est finalement blanchi, tout comme les autres 12 hauts cadres arrêtés. Le rapport d’inspection met en cause la gestion approximative de l’Agasa et ses conclusions hâtives qui sont parties d’une alerte portée sur les réseaux sociaux.
Le DG de l’Agasa limogé jeudi soir par le gouvernement
Le tournant de l’affaire survient le 19 décembre 2024, lors d’un Conseil des ministres, où le Directeur général de l’Agasa, Anatole Kabounou Onkoni, est démis de ses fonctions. Cette décision intervient après que les enquêtes ont révélé des dysfonctionnements graves dans la conduite des inspections et des rapports exagérés sur la situation. Ce limogeage marque une volonté du gouvernement de corriger les excès observés dans la gestion de cette crise.
Une réhabilitation pour Foberd Gabon
Après deux semaines d’arrêt, les unités de production de Foberd Gabon reçoivent le feu vert pour reprendre leurs activités, le 19 décembre 2024. Cette reprise est conditionnée par la destruction sous contrôle des produits concernés et par une mise en conformité immédiate des entrepôts. Dr Bertony Wacky Otoro, responsable des inspections, a tenu à rappeler que « le respect des normes alimentaires reste une priorité, mais il est également essentiel d’éviter les stigmatisations injustifiées. »
Cette affaire met en lumière les lacunes dans les procédures d’inspection et de communication des autorités sanitaires gabonaises. Le scandale a exposé une gestion parfois improvisée et un manque de collaboration avec les opérateurs économiques. Foberd Gabon, malgré les dégâts sur son image, s’engage désormais à renforcer ses pratiques internes et à poursuivre un dialogue constructif avec les autorités.
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