Doctorat

« Les incidences des investissements directs étrangers au Gabon », thème d’une thèse soutenue en France

« Les incidences des investissements directs étrangers au Gabon », thème d’une thèse soutenue en France
Dr. Albin-Baptiste Mabicka Mabicka accompagné des membres du jury © 2021 D.R./Info241

Le jeune chercheur gabonais, Dr. Albin-Baptiste Mabicka Mabicka a brillamment soutenu avec une mention spéciale et les félicitations du jury sa thèse de doctorat en Histoire Economique à l’Ecole des Hautes Etudes de Sciences Sociales de Paris (EHESS-Paris), intitulée : « Les incidences des investissements directs étrangers (IDE) dans le développement économique et social du Gabon, 1960-2000 ». Le natif de la dola, formé au Lycée d’Etat Paul Marie Yembit de Ndendé se veut une fierté et un modèle de réussite pour la jeunesse doliste, gabonaise et africaine.

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Au cours de la soutenance publique de sa thèse de doctorat, Dr. Albin-Baptiste Mabicka Mabicka a expliqué ce qui suit : « Ma thèse démontre que les entreprises étrangères installées au Gabon n’ont pas permis de renforcer efficacement le développement du tissu économique et social. Au contraire, les politiques fiscales et douanières ont fragilisé l’optimisation du recouvrement fiscal, donc des finances publiques ».

Le chercheur gabonais en Histoire Economique a précisé : « Sur le plan économique, les richesses naturelles continuent à apporter des devises considérables. Mais les politiques de diversification de l’économie n’ont pas permis de créer un secteur industriel fiable et durable. Au contraire, l’organisation économique est toujours dépendante de la rente les matières premières et, l’industrialisation des autres secteurs n’a pas toujours apporté les résultats bénéfiques attendus  ».

L’impétrant Dr. Albin-Baptiste Mabicka Mabicka arborant fièrement le résultat de ses travaux de recherche

Pour le natif de la Dola et de Moulengui-Binza : « les avantages de la fiscalité tirés du pétrole d’une part, et d’autre part, les entreprises industrielles hors matières premières, n’ont pas connu un véritable appui du gouvernement en matière d’incitation durable de ce type d’entreprise ».

Enfin, a-t-il martelé «  La politique de gabonisation des entreprises quant à elle, se heurte à un problème de volonté politique et de gestion de l’ensemble du secteur privé et parapublic. Finalement, la gabonisation du capital est restée limitée au sein des principales entreprises étrangères dans les industries d’extraction et du bois. Les industries de substitution aux importations (voire exportations) ont connu quant à elles, une gabonisation à grande échelle. Mais les bilans de leur gestion sont souvent négatifs. » Tout en soulignant que « La politique de gabonisation salariale reste, sur toute la période, nuancée, pour ne pas évoquer une gabonisation des emplois-cadres au rabais. Cette stratégie n’a pas contribué nécessairement à installer une classe d’entrepreneur efficace et fiable à même de renforcer l’industrialisation de l’économie gabonaise  ».

Le jury de soutenance doctorale présidé par Mme Sabine Effosse, professeur d’histoire économique de l’Université Paris-Nanterre, était composé de Mme Laure Quennouëlle-Corre (directrice de thèse), M. Jean-Pierre Bat, Archives nationales IMAF (invité), M. Hubert Bonin, professeur d’histoire économique, Institut d’études politiques de Bordeaux (rapporteur), M. Denis Cogneau, économiste EHESS et Ecole d’Economie de Paris (examinateur), M. Wilson-André Ndombet, professeur Université de Libreville (Gabon) et M. André Straus, professeur émérite (examinateur). Nous lui souhaitons un plein succès dans sa carrière de chercheur tout en espérant que ses travaux de recherche puissent faire écho auprès des instances économiques pilotées par les autorités gabonaises.

@info241.com
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