Corruption : Sylvia Bongo rejoint son fils Noureddin au célèbre pénitencier de Libreville
L’ancienne Première dame Sylvia Bongo Valentin jusque-là assignée à résidence par la justice gabonaise, vient de se voir délivrer ce jeudi, un mandat de dépôt pour la prison centrale de Libreville. Convoquée mercredi après-midi dans les locaux de l’École nationale de la magistrature qui abrite un tribunal spécial, l’épouse d’Ali Bongo aurait refusé de faire « le jeu de la justice » en étant dans le déni total des charges lourdes qui pèsent contre elle. Confronté à l’ancien directeur de cabinet présidentiel Brice Laccruche Alihanga, la séance a été close tard dans la nuit de mercredi sur sa détention.
Sylvia Bongo Valentin a passé mercredi soir, sa première nuit en prison. L’épouse de l’ancien président Ali Bongo déchu, poursuivie pour concussion, détournement de fonds, blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux bénéficiait jusque-là d’un relatif traitement de faveur, a sur le poids de la confrontation avec Brice Laccruche Alihanga jeté en prison en décembre 2019, reçu son sésame pour l’univers carcéral gabonais.
L’ex Première dame, pensionnaire de la prison centrale de Libreville
L’ancienne Première dame a ainsi rejoint à la maison d’arrêt de Libreville son fils Noureddin, tombé pour des faits similaires de corruption à haute échelle au sommet de l’Etat. Une audience du 11 octobre qui a été capitale contre Sylvia Bongo en raison des nouvelles accusations étayées par l’ancien bras droit présidentiel Brice Laccruche Alihanga. Celui-ci aurait fourni plusieurs preuves accablantes qui ont obligé les juges de ce tribunal spécial à acter l’incarcération de l’ex Première dame.
Pour rappel, depuis le renversement des anciennes autorités par l’armée gabonaise, seul Ali Bongo est pour l’heure épargné de l’opération mains propres baptisée « Dignité » de la justice gabonaise. En effet, depuis le 30 août, seuls Noureddin et Sylvia Bongo et plusieurs de leurs proches sont dans le viseur de la justice. Une opération de salubrité publique qui a déjà abouti à l’inculpation et incarcération de plusieurs hauts cadres et proches de l’ancien régime d’Ali Bongo.
@info241.com