Ali Bongo éjecté de la tête de la Grande loge du Gabon au profit de Jacques-Denis Tsanga

Décidemment Ali Bongo est destitué de toute part même dans la franc-maçonnerie. Jusque-là à la tête de la Grande Loge du Gabon (GLG) depuis son arrivée au pouvoir en 2009, ses « frères de lumière » l’ont également éjecté de la présidence de cette obédience religieuse. A la place, ils ont jeté leur dévolu sur le gouverneur du Haut-Ogooué Jacques-Denis Tsanga, élu grand maitre de cette loge. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema à qui il avait été proposé dans un premier temps de prendre la succession d’Ali Bongo, aurait décliné l’offre.

Autrefois sous le règne d’Ali Bongo Ondimba depuis 14 ans, la GLG a un nouveau grand maître : Jacques-Denis Tsanga. La plus puissante loge du pays a trouvé son nouveau mentor suite au refus du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema de succéder au président déchu comme le voulait la tradition depuis Omar Bongo. L’actuel gouverneur de la province du Haut-Ogooué, Jacques-Denis Tsanga a été élu à l’unanimité par ses « frères » la semaine dernière. Ce alors qu’Ali Bongo avait été élu le 12 novembre 2022 à sa tête pour 5 ans.
Le nouveau chef de la GLG sera secondé dans ses fonctions par le pro-grand maître numéro 2 de la loge, Lin Mombo, ancien président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et compagnon de l’ex présidente de la Cour constitutionnelle Marie-Madeleine Mborantsuo. Ce dernier a été maintenu à son poste malgré l’opposition conduite par Henri-Claude Oyima, Paul Toungui et Idriss Ngari.
Jacques-Denis Tsanga, soixantenaire, est bien connu du milieu politique gabonais. Au départ professeur d’histoire-géographie, puis proviseur du lycée national Léon Mba à Libreville, il fût le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale et ancien directeur de cabinet du ministre du Tourisme. C’est en effet en 2007 que sa carrière va connaître une autre direction, lorsqu’il a été nommé gouverneur du Moyen-Ogooué. Et de 2010 à 2015, il a su gouverneur la province de l’Estuaire en qualité de représentant du président de la République dans cette province.
Une déchéance d’Ali Bongo qui interroge. En effet, il est pourtant libre de ses mouvements mais il perd en parcelles de pouvoir y compris là où on ne s’y attendait pas. Pourtant en « bonne santé », l’ancien homme fort du Gabon a également été demis de la présidence du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir jusqu’au 30 août 2023) fondé par son père. La descente aux enfers se poursuit donc pour Ali Bongo dont le fils ainé Noureddin et la femme Sylvia sont depuis sa chute des pensionnaires de la prison centrale de Libreville.
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