Une gabonaise de 29 ans décède d’un avortement clandestin, sa mère évoque un esprit maléfique
Un drame secoue depuis plusieurs jours une famille gabonaise à Mandji (Ngounié, sud). Ornnelia Kerti Bibalou Bourobou, une Gabonaise de 29 ans et mère de quatre enfants, a perdu la vie après des complications liées à un avortement clandestin. La jeune femme, qui souffrait de fièvres avant son décès, avait été admise au centre médical de Mandji avant d’être transférée au Centre hospitalier régional de Lambaréné, puis à l’hôpital Schweitzer en raison de son état critique.
Les médecins ont rapidement diagnostiqué une anémie sévère causée par l’avortement pratiqué lors de sa cinquième grossesse. Malgré des transfusions sanguines et un placement sous oxygène pendant trois jours, la patiente n’a pas pu être sauvée. Son état de santé, déjà fragile, a été aggravé par le manque de moyens financiers de sa famille, incapable de payer les traitements nécessaires.
Après trois jours à l’hôpital, la mère d’Ornnelia a pris la décision de retirer sa fille des soins pour la ramener chez une parente. Le décès d’Ornnelia a rapidement suivi, plongeant la famille dans la douleur. La dépouille de la jeune femme a été rapatriée à Mandji pour y être inhumée, laissant derrière elle une facture d’hôpital impayée de 94 403 FCFA.
Cependant, un point de divergence demeure. Alors que les médecins attribuent ce décès aux complications d’un avortement non suivi médicalement, la mère de la défunte soutient une autre version des faits. Pour elle, sa fille n’aurait pas succombé à des causes médicales, mais aurait plutôt été victime d’une persécution spirituelle. Elle évoque la présence d’un esprit maléfique qui aurait emporté dans l’au-delà sa fille.
Des croyances surnaturelles encore très encrées dans plusieurs familles gabonaises dans l’arrière-pays. Ce drame met en lumière les dangers des avortements clandestins dans les zones reculées, ainsi que les conséquences tragiques de l’absence d’accès adéquat aux soins médicaux.
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