L’interpellation des jeunes patriotes face à la recrudescence des accidents mortels sur la voie express

Selon le président Gaël Koumba Ayouné, « Le Rassemblement des Jeunes Patriotes Gabonais, en abrégé RJPG est un mouvement des jeunes qui a pris conscience des erreurs du passé, et qui aujourd’hui, a décidé de revendiquer ses droits dans un pays où les pouvoirs publiques ont décidé d’ignorer la jeunesse. Ce que le RJPG a comme proposition, participe de ce que les Nations Unies, ont mis en place et ont appelé ‘’l’Approche Basée sur les Droits de l’Homme’’. »

Constitué des jeunes de la plupart des Mapanes (NDLR : bidonvilles) de Libreville, explique-t-il, « nous voulons représenter cette jeunesse qui ne danse pas à la télé pour célébrer les moyens financiers obtenus par le biais d’un clientélisme sinon d’une prostitution intellectuelle, au moins. Nous nous sommes des jeunes Gabonais qui estimons que si nos conditions d’existence doivent s’améliorer, celles de tous les jeunes du Gabon, sans distinction aucune, doivent également s’améliorer. »

Tout en ajoutant que, « deux questions essentielles ont été soulevées, à savoir la mobilisation de la jeunesse afin qu’elle s’octroie le pouvoir de décision de l’issue des élections présidentielles de 2016 ainsi que la conduite à tenir quant aux pertes en vies humaines enregistrées sur la voie express. D’où cette rencontre a été suivie d’une marche citoyenne organisée pour la circonstance. Et le lancement d’une réflexion pour un mémorandum qu’on remettra aux autorités politiques.  »

Discours du président du Rassemblement des jeunes patriotes gabonais

Pour le premier point, explique l’ancien membre de la fédération de l’UPG France, activiste très présent sur les réseaux sociaux, « le Rassemblement des jeunes patriotes gabonais estime que constituant plus de 60% de la population gabonaise, la jeunesse doit s’approprier, lors du vote, le pouvoir de décider qui sera le prochain président de la République Gabonaise. »

Les jeunes membres du mouvement chantant la Concorde, hymne national du Gabon

Sonia Mombo, porte-parole des riverains a martelé pour sa part que, le deuxième temps forts de « cette rencontre est l’urgente relance et la réclamation des passerelles sur la voie express. Solution, qui mettra un accent particulier sur la négligence notoire des pouvoirs publics sur la situation des familles endeuillées chaque semaine. Le RJPG se réserve le droit de porter plainte à l’Etat tant au plan national qu’international en ce qui concerne la violation flagrante des droits de l’homme. »

L’affiche officielle de la rencontre du RJPG

Soulignons que la voie express est d’une manière occurrente, le théâtre de drames humains depuis des décennies. Partant d’Omar Bongo jusqu’à Ali Bongo, plusieurs familles qui vivent aux environs de cette voie rapide (les riverains du PK6, Plein-ciel, Belle Vue, Awendjet) ont été endeuillées suites aux accidents de circulation mortels. Et souvent, les auteurs s’ils sont proches du pouvoir en place, demeurent impunis et abandonnent les familles avec la dépouille sans que justice soit faite.

Une vue de la marche citoyenne en hommage aux accidentés de la route

Ceci au grand dam des autorités en charge de la sécurité routière au Gabon. Cet énième cri d’alarme des jeunes du RJPG vient à point nommé accentuer l’interpellation du gouvernement et de la présidence de la République gabonaise. Il est plus qu’urgent que les pouvoirs publics régulant cette mission salvatrice au Gabon puissent se pencher véritablement sur ce chaos urbain.