Burkina Faso/Insurrection : le coup de gueule de l’aéroport de Ouagadougou

Pour les responsables de cet aéroport, la situation politique ne devrait pas connaitre des changements importants puisque : "Comme cela se passe habituellement, les directeurs et présidents des différentes institutions publiques ou parapubliques seront prochainement remplacés : des amis et parents de Blaise Compaoré, ces postes seront confiés à des amis et parents du nouveau pouvoir. Ce sera le cas pour la direction de l’aéroport de Ouagadougou. Se reconnaissant par là même, être eux-mêmes des proches du régime déchu.

Pour eux toujours, cette révolution populaire ne serait qu’un jeu de chaise musicale pire, une simple querelle d’héritiers politiques de Compaoré : Des élections auront peut-être lieu dans les mois qui viennent si le pouvoir de « transition » ne goûte pas trop aux joies du pouvoir. A défaut d’élection dudit « transitionnel », le Burkina Faso verra l’élection d’un ancien ministre puisque les partis dits « d’opposition » sont dirigés pour la plupart par d’ex-ministres de Blaise Compaoré qui ont déjà fait leurs preuves dans la prévarication et l’incurie. Voyageurs et investisseurs au départ et à destination de Ouagadougou n’ont donc pas à s’inquiéter d’un quelconque changement puisque ces anciens ministres ayant déclenché et organisant les troubles actuels sont ceux qui sont aujourd’hui à la table dite « des négociations ». Les Burkinabè de Ouagadougou semblent d’ailleurs enthousiastes à l’idée de confier le pouvoir aux descendants politiques directs de Blaise Compaoré. Les troubles devraient donc rapidement cesser.

Nul doute que les signataires de ce communiqué sont très lucides quant à leur probable évincement de leurs responsabilités au sein de cet aéroport. Tant le communiqué prédit aucun changement dans la conduite des affaires du pays.