Un ancien hôtel de la CAN 2012 transformé en centre pour femmes victimes de violence
Les bâtiments de l’ancien hôtel sorti de terre pour accueillir les convives de la CAN 2012, situés à Nzeng-Ayong dans le 6e arrondissement de la capitale gabonaise, a enfin trouvé une seconde vie. A l’abandon depuis la fin de cette fête du football organisée par le Gabon, son cadre a été restauré pour désormais accueillir un centre d’accueil des victimes de violences du programme Gabon-Egalité.
Ali Bongo, son épouse et plusieurs membres de son gouvernement ont procédé ce jeudi à l’inauguration du centre d’accueil Gabon-Egalité de Nzeng-Ayong, redonnant ainsi vie à une infrastructure abandonnée des autorités. Ce centre devrait désormais accueillir et prendre en charge des femmes victimes de Violences basées sur le genre (VBG). Il a une capacité d’accueil de 150 places pouvant abriter 90 femmes et leurs enfants sur un total de 10 bâtiments à usage collectif, privé et professionnel.
Ali Bongo lors de son discours inaugural
Dans le détail, ce tout premier centre Gabon-Egalité du pays est constitué d’un bâtiment administratif, 3 bâtiments destinés à l’hébergement d’urgence (courte durée) et 6 pour hébergement de longue durée. Il est censé porter gratuitement assistance aux femmes à la fois au niveau médical, psychologique, psychiatrique, social, juridique et judiciaire. Ses missions sont également l’information et la sensibilisation, le soutien social et sanitaire, le suivi des démarches juridiques et administratives ont indiqué les autorités.
« Face aux violences envers les femmes, qu’elles soient nos mères, nos filles, nos épouses, les pouvoirs publics sont entièrement mobilisés et s’assureront que les actions menées soient pérennes. Cette mobilisation n’aurait pas été ainsi rapide, et d’une telle ampleur, n’eut été la mobilisation exceptionnelle de la société civile. Sur ce sujet, celle-ci a d’abord agit comme un lanceur d’alerte, puis comme force de proposition », a déclaré Ali Bongo après avoir coupé le ruban symbolique.
Selon un rapport sur la question des violences basées sur le genre commandé par l’épouse d’Ali Bongo, 64% des femmes ont déjà été victimes de violences physiques et 9 victimes de violences sexuelles sur 10 sont du genre féminin. D’où l’importance que semble désormais revêtir cette problématique sociétale pour le couple présidentiel gabonais. Depuis la mise en place du numéro vert dédié 1404, 2685 dénonciations ont été enregistrées dont 95% provenant de femmes.
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