Une adolescente gabonaise dans la tourmente après avoir maquillé sa fugue en enlèvement
Pour avoir raconté un supposé enlèvement doublé de crime rituel qui se serait produit dans le 3e arrondissement de Ntoum au village Nkoltang, la jeune Laïka Makanga (17 ans) a été placée ce lundi 20 février en garde à vue dans les locaux de la Direction générale de recherches (DGR). Un revirement qui passe mal y compris dans l’opinion. Certains évoquant des menaces qu’aurait reçues la jeune fille pour se retracter.
Une affaire d’enlèvement avec crime rituel supposé a fait récemment le tour des réseaux sociaux depuis ce week-end. Dans celle-ci, la jeune Laïka Makanga affirmait avoir été enlevée par des bandits à la hauteur du village Nkoltang dans la commune de Ntoum, à quelques kilomètres de la capitale gabonaise. En détresse, elle tentait de dénoncer ses présumés agresseurs.
La vidéo de son témoignage qui a défrayé la chronique samedi
« Ils l’ont coupé la tête et l’ont mis dans la glacière », avait-elle raconté toute tremblotante dans cette vidéo qui avait défrayée la chronique. Des révélations qui avaient aussitôt permis aux éléments de l’antenne anti-criminalité d’ouvrir une enquête afin de mettre hors d’état de nuire, les présumés kidnappeurs. Interpellée par les agents de la gendarmerie nationale, Laïka Makanga aurait livré des imprécisions dans son témoignage.
En effet, elle aurait au cours de son audition avoué aux agents, avoir fugué de chez elle au PK27, pour se rendre chez un des amis de sa mère pour éviter la correction de cette dernière. « La vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux est un faux montage. Rien de ce que j’ai dit à propos de l’enlèvement de l’enfant, ne s’est réellement passé. J’ai dormi chez un ami de maman j’ai eu peur, et donc j’ai pris le chemin de fer pour aller chez ma tante », a-t-elle avoué le dimanche dernier lors de son interpellation.
C’est donc par crainte d’une sévère bastonnade suite à sa fugue que l’adolescente aurait totalement inventé cette rocambolesque histoire devenue virale. Elle est actuellement aux frais dans les locaux de la DGR. Son avenir est désormais entre les mains du procureur de la République qui devrait sous peu, statuer sur son sort pour trouble à l’ordre public. Le pire, c’est qu’elle encourt jusqu’à 5 ans de prison et une amende de 3 à 5 millions de francs CFA selon l’article 93 de la loi n⁰006/2020 portant modification de la loi n°042/2018 du 5 juillet 2018 punissant les coupables de fausses nouvelles.
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