Résultats Présidentielle du 12 avril 2025
Violences conjugales

Port-Gentil : Une gabonaise jetée en prison pour avoir tué accidentellement son petit ami violent

Port-Gentil : Une gabonaise jetée en prison pour avoir tué accidentellement son petit ami violent
Port-Gentil : Une gabonaise jetée en prison pour avoir tué accidentellement son petit ami violent © 2023 D.R./Info241

Quand une bagarre conjugale finit en homicide involontaire. Un énième incident en date s’est produit en début de mois dans la capitale économique gabonaise. Une compatriote de 28 ans qui vivait avec son amant violent, a malencontreusement commis l’irréparable en le poignardant accidentellement. Un homicide involontaire pour lequel elle séjourne depuis ce mercredi 19 juillet, après une longue garde à vue, à la prison centrale de Port-Gentil.

Moov Africa

Les faits remontent au lundi 3 juillet dernier aux environs de 4h30 du matin, à la hauteur du quartier Siby dans le 2e arrondissement de la cité pétrolière. Une énième violente bagarre conjugale aurait éclaté entre la victime Thierry Ngouangui (35 ans) et Aurélia Mabicka. L’homme connu pour être violent avec sa compagne l’aurait à nouveau violenté après une soirée bien arrosée.

Une nuit de violence

La mise en cause aurait quitté le domicile pour aller se prendre une pizza avec des sœurs, copines et potes. Pendant ce temps et comme à son habitude, Thierry ne s’était pas gêné un seul instant de consommer de l’alcool à un degré pas possible en l’absence de sa dulcinée dans un troquet de la capitale économique gabonaise. Dans un état d’ébriété, en rentrant chez lui, il se serait rendu compte qu’il n’était pas en possession de son trousseau de clés.

Une autre vue de la mise en cause

C’est ainsi que par le truchement de son voisin Mamadou, il a pu rentrer en contact avec sa chère petite amie aux environs de 00h par là, l’enjoignant de rentrer dans les minutes qui suivaient son appel. Après cela, il serait mis à l’attendre à la route, lieu où il n’a pas un seul moment hésité de lui rouer de coups à sa descente de taxi. Toute en panique et connaissant l’agressivité dont faisait montre son défunt conjoint, elle se serait hermétiquement enfermée dans leur domicile pour plus de sécurité.

La bagarre de trop

Malheureusement c’est à cause des supplications du voisin Mamadou qu’elle aurait décidé d’ouvrir la porte à son gars, qui lui en rentrant, a pris la peine de la refermer soigneusement. C’est alors qu’une bagarre générale se déclenche entre les deux tourtereaux aux environs de 3h du matin. Se sentant en danger après avoir vu Thierry se saisir d’un couteau, Aurélia Mabicka aurait également pris ses gardes en se saisissant d’une autre arme. Malheureusement lors de cette rixe et avec des positions pas très confortables, ils se sont retrouvés dans la chambre, pièce dans laquelle Aurélia aurait été jetée sur le lit couteau en main.

Malencontreusement et sans réflexe, Thierry se serait jeté sur elle et prit le couteau au niveau du thorax pas loin du cœur. Ce qui a conduit à un bain de sang dans la pièce à dormir. C’est ainsi que les voisins et les parents vont être alertés dans les minutes qui ont suivi. Arrêtée, Aurélia fut transporté au poste de police et gardée à vue, elle qui était censée passer un entretien d’embauche dans une société pétrolière de la place le 5 juillet dernier.

Quid des violences conjugales

Des violences conjugales qui lui ont en premier de prendre la décision de quitter le foyer conjugal où elle vivait depuis un an avec Thierry. C’est après multiples conseils qu’elle est revenue vivre avec son amant. Le jeune homme connu comme étant une personne très agressive, n’avait pas changé de comportement. Il ressort même que plusieurs partenaires de Thierry qu’il aurait eu dans le passé, seraient parties à cause d’actes de violences similaires. Des violences aiguës qui lui ont coûté la vie malheureusement.

Qualifié comme étant un homicide involontaire, Aurélia Mabicka a été placée sous mandat de dépôt à la prison centrale du château, le temps de l’ouverture de son procès. La violence conjugale, fléau social longtemps occulté, est aujourd’hui reconnue et de récentes enquêtes au Gabon en attestent l’ampleur. Une femme sur 10 déclare avoir été victime de violences conjugales au cours de l’année. Ces violences peuvent être verbales (insultes), psychologiques (mépris, ignorance de l’autre), financières (privation de toute ressource, etc.) mais aussi physiques avec blessures et sévices sexuels pouvant aller jusqu’au viol et au meurtre.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article