Mœurs

Port-Gentil : Un vaste réseau de placement de filles mineures démantelé par la gendarmerie

Port-Gentil : Un vaste réseau de placement de filles mineures démantelé par la gendarmerie
Trois des 5 membres de ce réseau mis derrière les barreaux © 2024 D.R./Info241

Viol sur mineures, incitation à la consommation d’alcool et détournement de mineures, sont les chefs d’accusation qui pèsent sur une bande de complices arrêtés et placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt du Château de Port-Gentil. Ils sont présumés auteurs d’un vaste réseau de placement de jeunes filles dans la capitale économique du Gabon.

Moov Africa

Les réseaux de placement au Gabon et à Port-Gentil n’en finissent plus de faire parler d’eux. Pas une seule page sur les réseaux sociaux ne passe sans afficher en grande pompe des filles mineures en tenues d’Adam et Ève, qui proposent des services sexuelles moyennant des sommes d’argent. Si le problème est bien présent au Gabon et plaît aux personnes à la recherche de la chaire fraîche, certaines autorités veulent en finir avec cette pratique qui pervertie la jeunesse gabonaise.

Le cerveau présumé de ce réseau sieur Nicaise Edzang Onyane

C’est pourquoi le tribunal de première instance de Port-Gentil a sorti son marteau, pour sanctionner les personnes impliquées dans ce genre de pratique. À cet effet, un vaste réseau de placement de jeunes filles a été mis à nu par le tribunal de première instance de Port-Gentil, en collaboration avec les éléments de la gendarmerie antenne de la brigade de l’Océan. Tout est partie d’une plainte déposée à la gendarmerie le 19 février dernier, par une mère désespérée de savoir que sa jeune fille I.A adorait faire les fugues à chaque fois qu’elle commettait une bêtise.

Cette initiative a permis aux gendarmes de mettre la main sur plusieurs demoiselles, dont dont certaines sont scolarisées et les d’autres qui ont mis un terme à leurs études. Âgées entre 14 et 16 ans, elles s’adonnaient à des pratiques sexuelles moyennant des sommes d’argent. Ce réseau de placement de jeunes filles était harmonisé par B.M.B, qui a fait la connaissance de l’ancien syndicaliste et responsable des Affaires sociales à la société Satram, Nicaise Edzang Onyane.

De leur relation le présumé violeur a été présenté à tout le groupe de jeunes mineures accros aux snackbars et les différentes boîtes de nuit huppées de la ville. Son rôle était d’emmener les filles dans des coins branchés de la capitale, de les présenter aux personnes friquées et de les conduire parfois dans les domiciles des personnes à la recherche de chaire fraîche. Parmi elles, B.M.B et certaines qui s’adonnaient même à des partouzes et aux pratiques sexuelles qui ternissent l’image de notre société.

Interpellées par les éléments de la gendarmerie et vu l’ampleur des dégâts que leur action a pu causer, elles ont tout simplement vendue la mèche en dénonçant leurs complices dont la figure de proue Nicaise Edzang Onyane, Ignami Assiste, Gildas Ndzengue, Denis M etc. Ces personnes ont été présentées au juge d’instruction pour viol sur mineures, incitation à la consommation d’alcool et détournement de mineures. Puni par les articles 256, 278 et 281 du Code pénal.

La jeune B.M.B présumée innocente est quant à elle poursuivie pour proxénétisme selon l’article 260 du Code pénal Gabonais. Elle avait pour rôle celui de mettre en relation ses amies auprès des bigs de la province avec des rétrocommissions à la poche. Le parquet de la République ouvrant une enquête judiciaire a requis le 26 février dernier, que soient déférés et placés sous mandat de dépôt Nicaise Edzang Onyane, Ignami Assiste, Ndzengue et Gildas Ndzengue.

Bien que la procédure judiciaire suit son cours, il n’en demeure pas mois qu’on note le décès brutal de Karl Ndong qui s’est donnée la mort. Le samedi 24 février, il s’est sectionné les veines pour ensuite se trancher la gorge chez son grand-frère chez qui il s’était réfugié pour échapper à la justice. Conduit à l’hôpital régional de Ntchengué, il a malheureusement succombé à la suite de son acte ignoble, lui qui avait une relation avec la jeune B.M.B.

Il faut dire que ce phénomène viole les principes de préservation des mœurs au Gabon en général. Et face à cette question épineuse le Parquet de la République près le Tribunal de première instance de Port-Gentil, envisage faire tomber toutes les personnes qui se cachent encore derrière ce phénomène de société.

@info241.com
Moov Africa

Newsletter de Info241.com

Inscrivez-vous maintenant pour recevoir notre newsletter quotidienne


Info241.com s'engage à ne pas vous envoyer de messages non sollicités. Si vous changez d'avis, vous pourrez vous désabonner de cette newsletter à tout moment.

Commenter l'article