Mécontents, les employés de Gras Savoye Gabon réclament la tête du directeur général

La tête de Cédric Chevaly, patron de Gras Savoye depuis 2018, serait mise à prix. En effet, les employés et syndicats de l’antenne gabonaise du groupe international Gras Savoye basée à Libreville, dénoncent plusieurs maux. Parmi eux le manque de compétences de la part de leur patron, une gestion opaque et le séchage rapide des caisses de l’entreprise.

« Chers membres, il est impérieux que vous vous penchiez sérieusement sur les compétences managériales et même générales du gérant placé à la tête de cette société depuis cinq années. Pour ce faire, nous vous prions de l’interroger sur sa gestion catastrophique qui a fini par plomber les chiffres de la société. La gestion est devenue plus catastrophique attestant de son incompétence et inaptitude à occuper une telle fonction », regrette le syndicat à travers un courrier adressé aux membres du Conseil d’administration de Gras Savoye.

En effet depuis plusieurs mois, la situation sociétale de la filiale gabonais est en proie à des discussions et tensions internes. Cédric Chevaly serait taxé d’avoir créé un environnement délétère. « Les relations professionnelles avec les employés sont détériorées et nuit gravement aux rapports avec la clientèle poumon essentiel de cette société »,

Aussi, dans leurs lots de regrets qui ne finissent pas, les employés par l’entremise des centrales syndicales dénoncent pour le constater l’état de délabrement dans lequel se trouvent les locaux. Une situation qui avait il y a cinq ans aujourd’hui, conduit à une grève générale illimitée. À côté de cela, les démissions et licenciement se succèdent en cascade depuis un certain temps. Le climat déjà délétère s’est
encore détérioré au fil du temps.

« Les doléances sociales sollicitées par les employés n’y sont guère prises en
compte. Seul le financement de ses charges compte à ses yeux. Nous rappelons par ailleurs, que depuis la reprise de la société par le Groupe WILLIS TOWER WATSON, aucun canal de communication n’est fonctionnel. Une sorte d’opacité et loi d’omerta semble s’être installée », fustigent les employés.

Malheureusement les initiatives entreprissent par les employés visant à instaurer un climat social apaisé au sein de la structure, n’ont porté aucun fruit. À l’approche du Conseil d’administration qui se tiendra ce 15 mai prochain à Libreville, les travailleurs espèrent un redressement de la barre à Gras Savoye, afin d’éviter un chômage de toutes ces mères et tous ces pères de familles.

« Pour toutes ces raisons, dont la plus parlante est la question de la survie de la société, nous appelons de toutes nos voix, à la non-reconduction du mandat de l’actuel gérant à son poste. Sans quoi, cette société sombrerait définitivement, jusqu’à fermeture », clament les syndicats.