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Garde à vue

4 journalistes gabonais gardés à vue à la demande du procureur puis relâchés nuitamment

4 journalistes gabonais gardés à vue à la demande du procureur puis relâchés nuitamment
4 journalistes gabonais gardés à vue à la demande du procureur puis relâchés nuitamment © 2023 D.R./Info241

Le bras de fer que se livre depuis plusieurs jours le procureur de la République André Patrick Roponat et nos confrères de Gabon Media Time a failli virer à l’injustice. Alors que le directeur de la publication et 3 autres journalistes étaient convoqués ce mercredi à la Direction générale des recherches (DGR, gendarmerie) pour une affaire diffamation présumée contre le puissant procureur de Libreville, ils seront immédiatement placés en garde à vue. Ce, en violation fragrante de la dépénalisation des délits de presse au Gabon.

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Harold Leckat (directeur de la publication), Lyonnel Mbeng (rédacteur en chef adjoint), Esther Kengue et Karl Maure ont failli passer une première nuit complète à la DGR. En cause, un article et un sujet vidéo relatifs à la perquisition effectuée dans la foulée du coup d’Etat du 30 aout dernier par le procureur de la République et ses hommes au domicile de l’ancien directeur de cabinet de Nourreddin Bngo, Ian Ghislain Ngoulou.

Les locaux de la DGR où étaient gardés à vue les journalistes

Au cœur de la brouille, les propos attribués à André Patrick Roponat demandant expressément aux officiers de police judiciaire de rassembler les sommes d’argent réaccueillies chez l’ancien bras droit de Noureddin Bongo pour aller en faire le décompte à son bureau. Une violation des procédures dénoncée par le média qui en retour a subi les foudres du procureur se plaignant d’avoir été diffamé et une cabale ourdie contre lui.

Une colère du maitre des poursuites qui a conduit les 4 journalistes devant la DGR en lieu et place d’une saisine de la Haute autorité de la communication (HAC), habilitée à prononcer des sanctions s’il y a lieu aux médias dans ce type de cas de diffamation présumée. Sauf qu’André Patrick Roponat ne l’aurait pas entendu de cette oreille et les journalistes convoqués ce mercredi à 10h, auraient été placés en garde à vue à la suite de leur convocation.

Selon plusieurs sources, les journalistes sur le grill n’auraient eu leur salut que de l’interventionnisme du président de transition. La garde à vue d’Harold Leckat, Lyonnel Mbeng, Esther Kengue et Karl Maure a ainsi été levée à 1h30 dans la nuit de mercredi à jeudi. Une affaire qui met grandement dans l’embarras le procureur de Libreville qui visiblement à maille à partir avec le Code de la communication qui encadre pourtant ce type d’affaire. Abus d’autorité, excès de zèle, nul ne saurait le dire à cette heure.

@info241.com
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