Un ancien rappeur gabonais nommé ministre délégué à l’Enseignement supérieur par Ali Bongo

Cet ancien rappeur gabonais bien connu pour avoir été l’un des leaders du groupe à succès Hay’oe, a été nommé hier ministre délégué auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, du Transfert de technologies, de la Culture et des Arts. Une manière de récompenser le groupe musical qui avait clairement battu campagne en 2009 pour Ali Bongo avant de cesser toute activité musicale à la victoire de leur champion qui succédait à son père après sa mort.

Un clin d’œil musical gouvernemental

Massassi avait été depuis logé au sein de la présidence gabonaise avec un poste de conseiller furtif. Avant sa nouvelle nomination, l’ex-rappeur avait franchi un nouveau cap avec son entrée officielle dans les rangs du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) au 3ème siège du département de la Sébé-Brikolo à Okondja (Haut-Ogooué). Massassi alias Max Samuel Oboumadjogo avait même été fait membre du bureau politique du parti présidentiel pour cette province.

L’apparition d’Ali Bongo à une prestation du groupe Hay’oe lors de la campagne présidentielle de 2009

« Ah mon humble avis, Ali cherche à s’attirer les bonnes faveurs de ceux qui ont fait bougé sa campagne en 2009. De peur qu’ils basculent à l’opposition, il préfère les avoir au frais, traités aux petits oignons. Après tout, il sait quels sont les critères de nomination. Nous population, nous subissons. C’est tout ! Qu’il travaille juste », a commenté Jacques André Ondo, un citoyen gabonais qui a encore en mémoire les succès hiphop du groupe.

Un rappeur à l’Enseignement supérieur

L’arrivée de Massassi et son adhésion au parti dit des masses est perçue comme un pétard mouillé et une bonne nouvelle pour certains. La nomination du natif de la Sébé-Brikolo ne cesse d’attiser les conversations enflammées depuis hier soir. Et pour cause, cette vieille vedette musicale gabonaise formatée désormais en personnalité politique, hérite cependant, d’un fauteuil dont il ne connait que très peu les tenants et les aboutissants. Même si ce portefeuille ministériel de la Recherche et de l’Innovation scientifique a été couplé à celui de la Culture et des Arts.

La reconversion politique de l’ancien rappeur

« Mais Ali nous prouve qu’il suffit juste d’être son pote politique pour s’asseoir sur la table des grands. Et cette nomination est une parfaite illustration. Mais bon, c’est le Gabon qui gagne. On va faire comment ? », objecte Gildas Mangouka un autre citoyen observant impuissant le jeu politique de l’exécutif gabonais. Toutefois, sera-t-il répondre aux attentes ? Faut-il rentrer au PDG pour avoir une part du gâteau ? Qu’en est-il de l’égalité des chances avec ce remaniement curieux ? C’est du moins les questions que se pose l’opinion publique qui attend les fruits des deux septennats d’Ali Bongo.