La moisson gabonaise aux mondiaux de taekwondo qui se tiennent depuis mardi à Tchelyabinsk (Russie) est loin de porter ses fruits. Au terme de la journée de vendredi, il ne reste plus que 2 athlètes en lice dans la compétition.
Sur les 16 athlètes prévus pour défendre les couleurs nationales, c’est finalement la moitié qui a fait le déplacement de Russie : 6 hommes et 2 dames. Le Gabon engagé dans ces jeux mondiaux, n’aura pas réussi à faire bonne figure depuis l’entame du tournoi, essuyant des défaites en cascade.
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Ce vendredi 15 mai, 3e jour de compétition, aura été marqué par la défaite de la jeune Emmanuella Atora (-53kg) qui a perdu son combat malgré une sérieuse avance conquise au premier round (3-0). Atora finira par concéder la défaite face à l’Azerbaïdjanaise Lazara Caridad VALDES POVEA sur un score final de 5-7. Chez les messieurs, Owone Arnold (-54kg) a lui aussi perdu dignement aux points en or contre le Vietnamien Dinh Cuong NGUYEN, au terme d’un palpitant match nul de 5-5.
Selon nos informations, cette contre-performance gabonaise serait due à l’impréparation globale et au manque de moyens alloués par les pouvoirs publics à une discipline qui a pourtant placé le Gabon sur le panthéon mondial de la discipline. Les athlètes gabonais vivant au Gabon, ne s’entraîneraient pas selon certaines indiscrétions, dans les règles de l’art qui exigent pourtant un matériel de pointe comme les plastrons et casques électroniques, tatamis conformes… Et comme si cela ne suffisait pas, les athlètes gabonais n’ont eu droit qu’à deux semaines de mise au vert pour s’adapter à un matériel dont ils ne disposaient pas à l’entrainement.
Selon un ancien international gabonais désabusé : « quand on a l’habitude de s’entraîner sur du béton ou des vieux tatamis, et qu’on utilise encore les plastrons des années 90 alors que toutes les compétitions internationales se font maintenant avec des plastrons électroniques, casques électroniques et autres accessoires... comment voulez vous qu’on puisse rivaliser avec les autres nations même si l’on est au meilleur de sa forme ? Ce qu’on fait à cette équipe (gabonaise - ndlr) n’est pas digne d’un pays comme le nôtre. Car pour la plupart d’entre eux, c’est la toute première fois qu’ils portent un plastron électronique. Moi, je ne vois l’équipe des panthères de foot préparer un championnat d’Afrique sur le terrain de foot de Belle-vue 2 avec au pied les ronaldo. Pardon, dites à Blaise Louembé à cause d’Anthony Obame, donnez à cette fédération une salle avec tout l’équipement nécessaire ».
Seule lueur d’espoir de médailles à l’horizon, l’entrée en compétition demain samedi 16 mai du numéro 1 mondial des +80kg, Anthony Obame. Le second dernier gabonais toujours en lice est le jeune Urgence Mouegha qui renouera avec le tatami le lundi 18 mai, dernier jour de compétition.
De notre correspondant en Russie
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