Le Centre hospitalier régional (CHR) de Port-Gentil est en grève depuis plusieurs jours. Une issue favorable semble possible après la réunion du 27 septembre entre le Syndicat national des personnels de santé (Synaps) et la direction générale de l’hôpital. L’objet de cette rencontre était de clarifier la gestion de la dette financière de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
Face à la crise sociale qui secoue l’hôpital de N’tchengué, le directeur général du CHR, Dr Jonas Mboumba, a organisé une réunion d’urgence avec les médecins, les chefs de service, le personnel et les représentants du Synaps. Au cœur des discussions se trouvait le non-paiement de cinq mois d’arriérés de primes de la CNAMGS. Le directeur a précisé : « La CNAMGS doit à l’hôpital régional de Port-Gentil près de 800 millions de FCFA. 45% de ce montant est destiné aux charges sociales, 35% au fonctionnement de l’hôpital et 20% à l’investissement. Aucun responsable des structures sanitaires n’est responsable du paiement des primes de la CNAMGS ».
Une vue des participants
Cette importante dette handicape l’hôpital, notamment en matière de plateau technique, ce qui a provoqué des tensions ces derniers jours. Les négociations avec le syndicat visaient à identifier des solutions aux problèmes soulevés par les agents, parmi lesquels l’amélioration des conditions de travail et de vie des employés et des patients. Parmi les revendications du Synaps figurent : l’augmentation de la prime de garde de 2 000 FCFA, la revalorisation des primes selon les services, l’équipement en outils informatiques, la modernisation du plateau technique, la disponibilité des médicaments et des premiers soins, ainsi que l’amélioration des tenues du personnel.
Dr Jonas Mboumba s’est engagé à répondre à ces préoccupations : « Nous avons déjà commencé à habiller les patients, à installer le wifi partout et à rénover toutes les chambres. Il faut aussi travailler sur la motivation du personnel, et sur ces points, le syndicat avait raison. Nous avons donc pris l’engagement de les résoudre à moyen terme ». Une dizaine de salariés s’était rassemblée devant l’accueil principal de l’hôpital. Dans un échange ouvert et transparent, tous les acteurs ont convenu de favoriser une communication participative. Un protocole de fin de conflit pourrait être signé dans les prochains jours, ramenant ainsi la sérénité au sein de l’établissement.
Le piquet de grève de certains agents
« Le directeur général a donné un retour aux membres du personnel. Nous, du syndicat, ferons un compte rendu, et après cela, nous saurons si nos revendications ont été satisfaites », a déclaré Gildas Constant Akame, secrétaire provincial du Synaps.
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