Finances du Parlement

Accusation de malversations : Jonathan Ignoumba convie ses pourfendeurs à un débat public

Accusation de malversations : Jonathan Ignoumba convie ses pourfendeurs à un débat public
Accusation de malversations : Jonathan Ignoumba convie ses pourfendeurs à un débat public © 2016 D.R./Info241

Dans une interview accordée ce samedi à Libreville à notre rédaction, l’honorable Jonathan Ignoumba, député exclu du parti au pouvoir, ancien questeur du Parlement gabonais, membre éminent du mouvement dissident « PDG Héritage et modernité » a battu en brèche les accusations de malversations financières alléguées par Alain-Claude Bilie-By-Nze, porte-parole du gouvernement.

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Petit rappel des faits avant de donner la parole à l’ancien questeur Jonathan Ignoumba, soulignons que durant une interview accordée à Radio France internationale (RFI), le 19 avril dernier, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze avait scrupuleusement affirmé sur les antennes de RFI, que Guy Nzouba Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale avait siphonné les caisses publiques de l’institution parlementaire avant sa démission.

Jonathan-Ignoumba asis en 3ème position à droite avec ses pairs Alexandre-Barro-Chambrier et Michel-Menga-M’Essone

Interrogé sur les graves accusations de détournement de fonds publics alloués à l’institution parlementaire, première représentation du peuple, Jonathan Ignoumba a affirmé ce qui suit, « je maîtrise les contours financiers du Parlement, j’ai attiré à maintes reprises en tant qu’élu gestionnaire des comptes publics de l’Assemblé nationale, une sonnette d’alarme concernant un manque criard de trésorerie pour des besoins primaires. Comme approvisionnement des fournitures de services, du paiement des assurances, sans que le chef de l’exécutif ne daigne trouver une solution. »

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C’est pourquoi, ajoute l’ancien questeur de la première chambre du Parlement, « comme je l’ai affirmé à l’ensemble de la presse gabonaise et internationale, prenant à témoin la communauté nationale et internationale, j’invite publiquement à discuter à bâton rompu, sur ce sujet d’intérêt public, chiffres et preuves à l’appui, sans réserves, ni affabulations, au cours d’un débat télévisé sur les antennes de la chaîne publique gabonaise, mes anciens camarades, l’ancien questeur Séraphin Moundounga, désormais ministre de la Justice, Christian Magnagna, ministre du Budget assistés, ministre de la Communication-porte parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, qui furent tous trois députés jadis. »

Pour ma part je suis dans une quiétude apaisée, car explique, Jonathan Ignoumba « j’ai assumé mes responsabilités avec dévouement patriotique et professionnalisme, J’avais d’ailleurs fait plusieurs diagnostics avant ma démission, en mars dernier, étant donné que l’Assemblée nationale avait une lourde ardoise colossale d’impayés et de dettes diverses et variées liées à son fonctionnement. Je plains le rôle de diffamateur médiatique mal intentionné que le régime a affecté à Alain-Claude Bilie-By-Nze, qui en tant qu’ancien député ne peut tenir un débat de fonds sur la gestion des finances publiques du Parlement gabonais. »

Pour illustrer l’état de surendettement de la première chambre parlementaire du Gabon, l’ancien questeur outré a manifesté son indignation : « Je n’étais même pas capable de payer les assurances. Alors, où est-ce que l’honorable Guy Nzouba Ndama aurait trouvé de l’argent à voler ? Pour information, le député Jean Massima a failli mourir à l’hôpital El Rapha, n’eut été le président Ali Bongo qui a payé son billet d’avion, on aurait déploré sa perte. L’Assemblée nationale était incapable de l’évacuer ailleurs pour des soins. Même les frais de sessions des députés, nous ne les payions plus ».

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Énième accusation de malversations financières d’un cadre dissident ayant quitté le navire PDG, qui avait été balayée d’un revers de la main l’ancien PAN dont les soutiens n’ont pas manqué de s’offusquer envers ses manœuvres despotiques. En condamnant la méthode du palais du Bord qui vise à manipuler la justice en vue d’encelluler et de discréditer tous les sérieux contre-pouvoirs, candidats à la présidentielle face à Ali Bongo. L’opinion publique se souvient encore de l’incarcération de l’ancien directeur cabinet de la présidence, ministre de la Fonction publique Serge Maurice Mabiala.

Ce dernier avait recouvert après près de 5 mois à clamer son innocence (4 mois et 28 jours), la libéré par les autorités judiciaires gabonaises sans que cette liberté ne découle d’un procès ou d’un jugement. Une incarcération que le membre influent du mouvement Héritage et modernité avait jugé d’arbitraire, déploré des allégations établies sans la moindre preuve matérielle. C’est ce même spectacle qu’on peut observer avec le cas de l’ancien trésorier du Parlement, Monsieur Jean-Pierre Doukaga Kassa interpellé puis écroué par la DGR, depuis le mardi 19 mars dernier, sans préalable d’un mandat d’arrêt ni condamnation judiciaire.

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