Barro Chambrier appelle au rassemblement de tous les partis politiques autour d’un minimum commun
Dr Alexandre Barro Chambrier (ABC), le désormais député ronchonneur du PDG, après avoir lancé le mouvement ’’Héritage et Modernité’’ appelle à un nouveau rassemblement autour d’un minimum commun. Un socle de valeurs et de principes, qui selon l’économiste, se construira à travers le brassage trans-partisans de tous les groupes et toutes les sensibilités politiques pour le respect de l’Etat de droit, la bonne gouvernance et d’un dialogue inclusif.
Par le canal de son appel, relayé depuis hier sur son blog, le député, qui se découvre depuis un certain temps, les talents de ’’frondeur’’ s’inscris comme un prétendu rare contrepoids interne du pouvoir politique au Gabon. Au sein d’une logique partisane PDG, qui voue toujours un culte divin à leur ’’distingué camarade’’, Ali Bongo. Barro Chambrier nourrit l’ambition et le rêve partagés « de restaurer la confiance des gabonais, entre citoyens, dans l’Etat, dans la République et l’engagement pour la cause publique. »
Après avoir animé durant les mois derniers, les épisodes du feuilleton politique de la guerre des clans au PDG (Parti démocratique Gabonais, au pouvoir depuis 1967), l’honorable député Dr Alexandre Barro Chambrier continue à nourrir l’actualité politique du pays, à chaque prise de parole publique. En toute subtilité, l’élu du peuple paraît poursuivre sans ambages, sa liberté de paroles. Qu’il indiquait revendiquer et exprimer étrangement "comme un devoir d’honnêteté, de loyauté et de vérité."
Dans sa nouvelle adresse, le député PDG, tacle l’auto suffisance du mandat présidentiel d’Ali Bongo. Mais aussi, toute la multitude des discours flagorneurs. Les louanges royales pompeuses et chimériques de tous ses sbires "profito-situationnistes’’. Illustrées notamment par ses nombreux conseillers. Ministres, décideurs, membres de l’épiphénomène MOGABO. Qui ont à en croire Ali Bongo, bénéficient sans doute, des regards charmés du palais du Bord de mer. Sans oublier la trop quiétude angoissante du gouvernement, dirigé par un capitaine passif et esseulé, le tristement célèbre, Pr Daniel Ona Ondo.
Barro Chambrier, tend à se rappeler et à affirmer de plus en plus son job de député. Aussi, il semble mettre en pratique dans les faits, ses riches leçons de clairvoyances politiques économiques. Brillamment apprises à Paris, auprès de son mentor, l’économiste, homme politique Français, Pr Raymond Barre. En ce sens, il « rappelle à toutes les autorités politiques gabonaises « l’urgence de dégager les voies d’un véritable pacte de confiance entre les citoyens sur le respect de l’Etat de droit, la gestion rigoureuse et responsable de l’appareil d’Etat, l’égalité des chances pour tous… »
Prenant à contre-pieds, Ali Bongo, et ses diseurs de vérités dogmatiques et illusoires. Les précieux politicards troubadours épris du festif de la cour royale présidentielle. Pour qui, tout va très bien, dans le meilleur des mondes possibles au Gabon. Même si, raison gardée, le pays semble avancer dans une voie scabreuse d’une exceptionnelle émergence made in famille Bongo-PDG.
Certainement, le Gabon traverse une des crises majeures de tous les temps : économique, chute du coût du baril du pétrole, sociale (misère au quotidien, abandon de l’intérieur du pays, arrêts de nombreux chantiers entamés). Et politique (tensions et dissidences d’un mandat présidentiel dépréciatif). Tous ces faits patents sont perceptibles à l’œil nu. Malencontreusement, ils sont tous minorés au plus haut sommet d’un Etat bananier. Résultat des courses, les Gabonais vivent dans une paupérisation honteuse grandissante. Au regard de toutes les richesses en ressources naturelles et humaines que le pays regorgent.
De nos jours, le Gabon s’est transformé à un pays véritablement insécure. Raillé de par le monde. Dont les ressortissants choisissent davantage les chemins ombragés de l’exil et de l’immigration forcés. Du fait de 42 ans de management présidentiel chaotique du dictateur feu Omar Bongo. Situation dont lui-même déplorait déjà de son vivant, en s’auto fustigeant. Malheureusement, le pays a été mené durant ses six dernières années, à un paroxysme alarmant. Avec pour chef d’orchestre, un extraordinaire génie du festif et du divertissement exacerbé par le magister d’Ali Bongo.
Menacé d’exclusion et ayant été taxé par M. Ntera Etoua de haute trahison au ’’distingué camarade’’, Ali Bongo, Barro Chambrier ne démord pas. A l’image des sorties publiques des députés frondeurs en France, l’ancien ministre de d’Ali Bongo continue de pourfendre "la méprise des profito-situationnistes" des dirigeants politiques aux manettes. D’années en années, en panne d’honnêteté et de loyauté envers le Peuple Gabonais.
ABC avait jadis rappelé à ses camarades détracteurs, tenanciers de ’’l’appel des Akébés" - diatribe incendiaire prononcée par Frédéric Ntera Etoua à son encontre - le devoir politique patriotique et républicain qui passe par une exigence des résultats. Avec un souci prononcé du bien-être réel du peuple Gabonais. Or, le grand nombre des projets annoncés, budgétisés à coups de milliards, chaque année, demeurent à l’étape des maquettes 3D, hautes définitions.
Aujourd’hui à travers sa nouvelle sortie publique relayée largement sur les réseaux sociaux, souligne le député PDG, « il nous parait opportun, en l’absence de véritables clivages d’ordre idéologique, que nous puissions nous rassembler autour d’un minimum commun, un socle de valeurs et de principes, à travers le brassage trans-partisans de tous les groupes et toutes les sensibilités pour restaurer la confiance des gabonais, entre citoyens, dans l’Etat, dans la République et l’engagement pour la cause publique. »
Nous vous livrons dans les lignes qui suivent, la déclaration intégrale du député grognard à la tête du courant, « Héritage et modernité », dans lequel on retrouve des cadres imposants du parti anciens ministres, députés élus, sénateurs entre autres. Il éclaire la lanterne sur sa nouvelle vision politique. En égrainant des pistes de solutions qui, selon Barro Chambrier pourraient restaurer la confiance totalement perdue des Gabonais.
NOUS RASSEMBLER AUTOUR D’UN MINIMUM COMMUN
PAR ALEXANDRE BARRO CHAMBRIERDepuis l’avènement de notre pays à la souveraineté nationale, il y a eu des avancées et à cet égard, nous devons rendre hommage à nos devanciers, saluer et respecter leurs efforts et leur engagement au profit du progrès dans notre pays.
Néanmoins, des insuffisances et des faiblesses dans de nombreux domaines notamment fondamentaux demeurent, et je sais l’ampleur des attentes, des incertitudes et des angoisses qui troublent nos compatriotes. Tout cela est aggravé par une crise politique, économique, financière (contre choc pétrolier) et morale sans précédent pour laquelle toute perspective de sortie justifie le rassemblement de tous les gabonais.
Le temps est donc à la réflexion profonde et sereine. Elle doit précéder l’action. L’action dans les domaines politique, économique et social, ce sont les mesures d’urgence qui doivent être prises. Elles convoquent l’honnêteté de chacun, le courage de tous dans l’effort, les sacrifices, la foi et l’espérance pour redresser notre pays.
A ce stade, il me parait opportun, en l’absence de véritables clivages d’ordre idéologique, que nous puissions nous rassembler autour d’un minimum commun, un socle de valeurs et de principes, à travers le brassage transpartisans de tous les groupes et toutes les sensibilités pour restaurer la confiance des gabonais, entre citoyens, dans l’Etat, dans la République et l’engagement pour la cause publique.
Bien entendu ce cadre minimum doit être fixé de manière consensuelle par les apports de tous. Il suggère que nous cessions de nous regarder en chien de faïence sur le mode binaire pour engager des discussions susceptibles d’apaiser le climat politique dans notre pays.
Au plan économique et en termes prosaïques, la croissance ne veut rien dire d’autre que l’accroissement de la richesse nationale. Celle-ci n’a qu’une fin : permettre, les transformations et améliorer le niveau de vie de chacun dans le respect de l’Etat de droit.
La croissance doit être un élément catalyseur pour la poursuite constante de la réduction de la pauvreté faute de quoi elle n’est pas perceptible par ceux sensés être les bénéficiaires. La croissance bien partagée est le fondement de la cohésion sociale et de la stabilité politique.Cette croissance, doit être forte durable et inclusive pour relever les défis de tous ordres. Elle doit prioritairement se manifester par une offre abondante de travail pour le plus grand nombre et notamment pour les jeunes, par le logement pour tous, par la qualité de l’éducation et des soins de santé, par les développements urbains qui privilégient la qualité du cadre de vie et la sécurité pour tous. Autrement dit la croissance doit être au service du bien-être des gabonais.
Il est donc essentiel de développer une stratégie de croissance et un nouveau modèle social destiné à réduire notablement les inégalités par la lutte contre le chômage de masse, la pauvreté et l’exclusion dans lesquelles notre pays est encalminé.
A cet égard, il est plus qu’impérieux de rompre avec les relations incestueuses entre le monde de la politique et celui des affaires, sources de chevauchement et de confusion contraires à l’éthique, et qui affaiblissent les marges de manœuvre de l’Etat. Dans le même ordre d’idée, la marginalisation de précieuses ressources humaines prive notre pays de la de la contribution des cadres compétents.
Pour ma modeste part et avec ceux qui partagent nos idées, Il nous faut d’abord œuvrer à renforcer la stabilité et la crédibilité des institutions à travers l’application des règles démocratiques et consensuelles favorisant des élections transparentes, libres et apaisées, garantissant incontestablement l’expression des suffrages par un vote sécurisé et partant, la paix.
J’ajoute qu’en politique, la légalité est une chose qui ne va pas sans la légitimité. Il est vain de dissocier les deux. C’est pourquoi, je demeure convaincu que le retour à des élections à la majorité absolue et notamment pour la « mère » des élections à savoir, l’élection Présidentielle, est une nécessité pour mieux appuyer les reformes indispensables et favoriser les progrès multiformes.
De même la respiration démocratique y concourt ; limiter l’exercice de la magistrature suprême à deux mandats me paraît être une évolution souhaitable à laquelle notre pays ne pourra pas durablement déroger.
Depuis le pays profond, nos populations expriment aujourd’hui une forte aspiration au changement, et à la rupture vis-à-vis de certaines pratiques de gestion. Elles appellent à l’affirmation d’un leadership moderne débarrassé de tous les scories d’un protocole pesant et hors du temps.
Au sein de notre Parti Démocratique Gabonais, le débat sur toutes les questions doit être instauré dans toutes les instances délibératives sur la base du respect mutuel et l’objectivité, tout en maintenant l’unité de notre Parti.
Il nous faut dégager les voies d’un véritable pacte de confiance entre les citoyens sur le respect de l’Etat de droit, la gestion rigoureuse et responsable de l’appareil d’Etat, l’égalité des chances pour tous…
Compte tenu de tout ce qui précède, je réitère à tous les camarades, à tous les sympathisants à toutes celles, et tous ceux qui sont intéressés par notre démarche et nos idées que seul l’intérêt général et celui du pays doivent primer.
Le questionnement sur le choix d’une stratégie ne doit pas être interprété comme une manière de faire la courte échelle à l’opposition, qui elle-même se débat dans ses propres problèmes et contradictions internes. Le sens de notre engagement est avant tout de faire prospérer le Gabon.
Je suis convaincu de ce que nous gagnerons à encourager une recomposition du paysage politique. Cette recomposition que nous appelons de nos vœux pourrait s’opérer autour de ceux et celles qui adhèrent réellement à l’enracinement de la démocratie et qui seront à même d’en faire vivre les principes et l’esprit.
Permettez-moi cette lapalissade en disant, qu’il faut être soi-même " démocrate " pour promouvoir la " démocratie ", qui elle-même, implique entre autres, le respect de l’Etat de droit, la bonne gouvernance, le dialogue inclusif…
Le Parti est un instrument de la gouvernance. C’est un outil en or qui nous est offert pour élargir notre base. Rassembler, dans notre camp nécessite la suppression d’un ensemble d’aspérités qui érodent graduellement les valeurs fondamentales sensées nous fédérer.
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