Port-Gentil : En piteux état, les logements des policiers gabonais plus qu’insalubres

Loin des images flamboyantes projetées par certains services publics administratifs de la capitale économique gabonaise, les logements des agents des forces de police nationale de la ville de Port-Gentil, baignent dans une insalubrité généralisée. Situés en face de la maison de téléphonie mobile Gabon Télécom, dans le 3e arrondissement de la cité pétrolière, ces logements donnent lieu à un spectacle de désolation qu’offrent désormais aux populations les auxiliaires du procureur de la République.

« Je ne me rappelle même plus de quand ces bâtiments ont été repeints. C’est sale de voir ça dans un quartier résidentiel où sont implantées plusieurs entreprises. Quelle image cela donne des garants ou dépositaires de l’autorité publique ? Rien ! Vraiment la restauration des institutions passent également par ça ! », a déclaré un riverain àInfo241 Etienne Ndombina.
La récente visite du ministre de tutelle sur les lieux
Le plus marquant encore pour les visiteurs de ces lieux, c’est l’odeur nauséabonde venue des latrines mal entretenues qui infectent chaque jour qui passe l’atmosphère des populations. Aussi, ce lieu roule dans de sales draps du fait de la poubelle qui jonche la clôture de ce camp, suite aux ordures laissées sur place par les parents des agents de police. Les clichés quotidiens sont également les lacs artificiels qui se forment à tout va, à chaque tombée de pluies.
Au regard de leur tenue d’apparat clinquant, d’aucuns pourraient dire que la police n’a aucun problème avec la saleté. « Mais la poubelle devrait être bien entretenue, cachée et vidée très régulièrement. Mais il n’en est rien car chaque tout venant balance ses ordures où il veut. On ne peut plus passer sans respirer les mauvaises odeurs », déplore également Rebecca Bignoumba, une autre riveraine.
Bien que les services déconcentrés ne sont sont pas logés à la même enseigne, ceux du camp de police de la cité pétrolière affligent les regards par leur insalubrité notoire. Vivant dans des lieux infestés de cafards, couverts de moisissures, parfois sans chauffage ni eau chaude, et sous la menace des électrocutions, les murs sont dans un état de décrépitude très avancée.
Cette situation est décriée par les populations et les usagers de la métropole qui se questionnent sur les réelles motivations de cet abandon. Reste cependant, à espérer que la réelle prise de conscience le week-end dernier lors d’une visite de terrain, effectuée par le ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, portera ses fruits au regard de la nécessité de redonner un souffle de vie à ces bâtiments.
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