Un autre vice-président de l’Union nationale s’en va lui aussi au dialogue d’Ali Bongo !
Nouveau coup dur pour l’opposition gabonaise à quelques heures de l’ouverture officielle de la phase politique du dialogue politique d’Ali Bongo. Jean-Pierre Rougou, 3e vice-président de l’Union nationale (opposition) chargé de la communication et des nouvelles technologies, a décidé à la surprise générale de rejoindre le navire de la concertation politique d’Ali Bongo qui s’ouvre officiellement ce mardi. Le membre de l’opposition l’a annoncé cette nuit à travers une vidéo postée sur son compte Facebook.
La rumeur enflait déjà depuis plusieurs jours. Après Mike Jocktane et Estelle Ondo, tout deux déjà visés par des mesures disciplinaires au sein de leur formation politique, Jean-Pierre Rougou a lui aussi pris la décision d’aller à l’encontre de la volonté de leur parti l’Union nationale. Rougou s’est lui également dit prêt à rejoindre le dialogue proposé en consolation par Ali Bongo à son opposition aux lendemains de la présidentielle controversée du 27 août.
L’homme très en vue sur les groupes d’opposition et de "résistance" sur les réseaux sociaux, croit désormais à la réconciliation politique proposée par Ali Bongo et à l’improductivité du boycott. Dans une vidéo de près de 11 minutes publiée tardivement dans la nuit d’hier, Jean-Pierre Rougou y dévoile ses motivations et tente de rallier à sa cause d’autres militants de l’opposition gabonaise qui hésiteraient à rejoindre le Dialogue politique d’Ali Bongo.
« Après avoir consulté mes compatriotes, de nombreux compatriotes, après avoir consulté des amis de l’extérieur, j’ai pris la décision, en toute âme et conscience de participer au dialogue proposé par la partie en face », a lancé d’entrée l’opposant favorable au dialogue. Avant de cogner dur sur la posture actuelle de son camp : « Aujourd’hui nous boycottons le dialogue proposé par le camp adverse. Qu’avons-nous proposé en retour en dehors de tenir des réunions interminables ? »
Le 3e vice-président de l’Union nationale reste tout de même lucide sur la portée de son acte "solitaire" et des foudres auxquelles il s’expose. « J’irai au conseil de disciple de mon parti et j’assumerai la décision », a t-il indiqué avant de tacler son parti : « les partis politiques ne sont pas des casernes ».
Voilà qui devrait animer l’actualité politique à quelques heures de l’ouverture de cette phase politique très attendue par le régime de Libreville pour faire passer la pilule de la réélection toujours controversée d’Ali Bongo. Une participation qui plonge dans la tourmente ce parti d’opposition qui a soutenu Jean Ping à la dernière présidentielle.
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