Roland Ikwanga : « l’engagement de la CDG ne souffre d’aucune ambiguïté »
L’invité de la rédaction d’Info241 est cette semaine Roland Ikwanga, responsable de la communication au sein de la Convention de la Diaspora Gabonaise (CDG), une entité fédérative et associative qui regroupe des Gabonais vivant à l’extérieur du Gabon.
La CDG engagée pour l’alternance au Gabon, prône un dialogue démocratique entre ses membres en vue d’influer sur le développement et l’évolution harmonieuse du Gabon. Roland Ikwanga répond aux nombreuses attaques et accusations dont fait l’objet la CDG de la part de ses détracteurs.
► On vous accuse d’être à l’origine (en tant qu’initiateur du congrès de Paris pour l’alternance au Gabon du 7 décembre 2014) de la mort de Mboulou Beka, le 20 décembre 2014, qu’y répondez-vous ?
Roland Ikwanga : Avant de vous donner une quelconque réponse permettez que je salue en mon nom personnel et en celui de la CDG la mémoire de notre compatriote Mboulou Beka qui a été assassiné il y a bientôt onze mois. Nous pensons avec tristesse à cette date du 20 décembre 2014.
Les balles qui ont tué Mboulou Beka ne venaient pas des manifestants, mais de ceux qui étaient en face".
Il convient quand même de relever l’indécence de ceux qui tiennent ce type de propos à l’encontre de notre organisation. Faut-il rappeler à tous les partisans de ce type de falsification que Mboulou Beka était comme nous solidaire de cette manifestation. Mboulou Beka s’est rendu pacifiquement à cette manifestation et les balles qui ont tué Mboulou Beka ne venaient pas des manifestants, mais de ceux qui étaient en face.
► On vous décrit comme un lobby mystérieux voire maléfique, pourquoi avez-vous une telle réputation selon vous ?
Roland Ikwanga : Je pense que c’est une réputation qui naît certainement de la frénésie qui s’est emparée de nombreux compatriotes notamment sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, je doute que ceux qui emploient ces termes sachent ce qu’ils signifient dans la langue française.
Vous trouvez mystérieux une organisation qui a pignon sur rue, qui a une adresse, qui organise des rencontres avec ses compatriotes et répond à toutes les questions qui lui sont posées ?"
Nous avons un caractère absolument ouvert, nos rencontres sont publiques. Vous trouvez mystérieux une organisation qui a pignon sur rue, qui a une adresse, qui organise des rencontres avec ses compatriotes et répond à toutes les questions qui lui sont posées ? Non. Cela relève de l’abus de langage et d’une totale absurdité.
► Quelles sont vos relations avec les autres organisations et partis politiques opposés au pouvoir en place au Gabon ?
Roland Ikwanga : La CDG existe depuis un peu plus de trois ans et depuis le départ de sa création nous avons placé notre engagement sous le sceau de l’intelligence collective. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que nous avons à chaque fois recherché l’alliance ou la coopération avec nos compatriotes qui veulent l’alternance au Gabon. Nous avons engagé un processus dont le Congrès de Paris de décembre 2014 est un aspect visible.
De mon point de vue et de celui de la CDG, nous n’avons pas du tout les rapports qui sont parfois décrits avec les autres organisations de la diaspora. A propos des organisations politiques gabonaises, le congrès de Paris nous a permis de tisser des liens avec des acteurs de la classe politique et de la société civile qui travaillent pour l’alternance au Gabon.
► Certaines sources, accusent certains de vos dirigeants d’avoir souhaité intégrer l’actuel cabinet présidentiel et auraient été déboutés d’où l’hostilité, voire la haine envers Ali Bongo, président de la république et Maixant Accrombessi directeur de cabinet. Vrai ou Faux ?
Roland Ikwanga : Tout cela est totalement faux, parce qu’il y a une chose dont nos compatriotes peuvent être sûrs et nous l’avons affirmé dès le début : notre engagement ne souffre d’aucune ambiguïté. Evidemment, si vous disposez des éléments sur certains de nos membres qui auraient tenté d’intégrer le cabinet présidentiel, mettez-les sur la table, présentez-les ! Nous nous sommes prêts à en discuter.
A partir du moment qu’il a une organisation qui émerge on cherche à y semer la confusion".
Mais sachez aussi que ces procès en entrisme qui sont fait souvent aux organisations de la diaspora sont aussi vieux que l’instauration du multipartisme chez nous. A partir du moment qu’il a une organisation qui émerge, on cherche à y semer la confusion en leur prêtant à certains de ses membres des intentions de contact avec le cabinet présidentiel. Mais cela fait partie des méthodes des gouvernants que nous avons.
► Cela ne s’explique-t-il pas que cela se soit déjà produit par le passé, d’où les soupçons qui pèsent sur vous ?
Roland Ikwanga : Nous comprenons tout à fait qu’il y ait des soupçons. Par contre nous disons clairement que notre engagement ne souffre d’aucune ambiguïté. Il est tout à fait clair. Il se peut que les uns et les autres aient été approchés, je n’en sais rien. Mais si des membres de notre organisation sont sur la base d’éléments concrets convaincus de trahison, ils seront exclus conformément aux statuts de notre organisation.
Propos recueillis par Jocksy Ondo Louemba
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