Présidentielles 2016 : Moukagni-Iwangou envoit en touche la Cour constitutionnelle et la CENAP
De passage sur Paris, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, président dénié par la justice de l’Union du peuple gabonais (UPG), porte étendard de la ligue des loyalistes, a déclaré le 22 octobre dernier que « C’est sur le sol de Paris, cimetière symbolique du joug des monarques sur les Peuples, que j’appelle à la libération du peuple gabonais du joug d’une famille », en prônant la libération et l’égalité démocratique de la Cour Constitutionnelle, du Ministère de l’Intérieur et de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) pour une alternance politique viable. D’où selon l’opposant Gabonais, l’intervention de l’Organisation des Nations Unies (ONU) s’impose afin que cette élection se passe dans la paix en garantissant une stabilité politique du Gabon.
De l’avis de tous les observateurs politiques, depuis l’avènement d’un multipartisme et de la tenue des élections présidentielles apocryphes démocratiques au Gabon, chaque ministère de l’Intérieur, dirigeants de la CENAP, Vincent Aboghe Ella et la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mbourantsuo depuis 40 ans sont sous tutelle du pouvoir en place, incarné par le PDG et la famille Bongo.
Or, ces institutions fortes constituent les leviers institutionnels qui garantissent une alternance démocratique. Réfléchissant sur la tenue prochaine de l’organisation des élections présidentielles en 2016 au Gabon, Jean de Dieu Iwangou relève que « tout, absolument tout de la pratique électorale justifie le désamour national pour le bulletin de vote. Il nous faut retrouver de l’envie au vote » et surtout, défendre et sécuriser désormais notre propre vote, que de manière naïve, chacun a toujours abandonné dans l’urne, à la merci de la manipulation ». Il fait remarquer que « La sécurisation de notre vote, qui doit s’entendre de l’implication personnelle et raisonnable du citoyen à la sauvegarde de la sincérité du scrutin relève de l’approche participative ».
Jean de Dieu Moukagni-Iwangou exprime solennellement son souhait de voir « la tenue d’un dialogue inclusif, aÌ l’effet d’identifier en vue de leur adoption par les autorités compétentes, toutes les mesures législatives et règlementaires aptes à renforcer la transparence et la sécurité des scrutins ». « Dans ce sens, nous appelons à la tenue d’un dialogue inclusif, à l’effet de réunir les acteurs politiques et la société civile, sur un agenda-cadre permettant d’ajouter plus de transparence dans les procédures électorales ».
Pour l’un des héritiers de Pierre Mamboundou, le régime despotique du Parti Démocratique Gabonais (PDG) en place depuis 47 ans est destructeur, car il ne répond plus aux aspirations du peuple gabonais. L’opposant gabonais déclare qu’« après avoir fait la preuve objective de son incapacité à partager au peuple la prospérité promise et disponible, (le pouvoir PDG) rate toutes les occasions de se réconcilier avec lui par des élections honnêtes et transparentes. Pour parvenir à ses fins et se perpétuer au pouvoir, le régime des Bongo qui n’a jamais reçu l’onction du peuple, ne l’a emporté jusque-là et ambitionne de le faire à l’avenir, qu’avec la complicité active de 2 intervenants majeurs de la procédure électorale ».
D’ailleurs, dénonçant la pratique politique gabonaise, Jean de Dieu Iwangou affirme que « affranchi de l’obligation de solidarité, un ministre de l’Intérieur a eu le mérite d’un repentir, en avouant sur la place publique que le titulaire de cette charge détient les clés de la fraude au Gabon (…) Dans le cadre d’une cérémonie associative largement relayée par la presse officielle, le ministre de l’Intérieur a publiquement appelé à la candidature d’Ali Bongo Ondimba pour l’élection de 2016, et à cette occasion, il a ostentatoirement exhibé les sommes nécessaires au règlement de sa caution »,
Pour lui, la Cour constitutionnelle est embrigadée car il y a « un conflit d’intérêts permanent, qui ne peut garantir à tous les justiciables, le droit à un procès équitable ». Au regard de tous ces manquements qui empêchent une élection véritablement démocratique au Gabon, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou pétitionne « la supervision des Nations unies, dans la préparation, la programmation, l’organisation et la proclamation de l’élection présidentielle de l’année 2016 au Gabon »
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